| | And what about some fun ? (Anthur #4) | |
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Arthur Ross « hakuna matata »
» messages : 94 » inscrit le : 03/09/2017
| Sujet: And what about some fun ? (Anthur #4) Dim 8 Oct - 23:57 | |
| J’ai bien accompli la première phase de mon petit challenge et le jeu va pouvoir se poursuivre. Dans la journée j’ai reçu un appel de la part de Monsieur Manzonni en personne pour me faire savoir que mon profil pourrait être intéressant pour sa société. Si j’ai bien sûr passé l’entretien il me reste néanmoins à faire mes preuves de manière concrète. Et pour se faire j’ai environs trois semaines à l’issue desquelles mon utilité sera évaluée. Plus clairement est-ce que je vais rapporter quelque chose et plus exactement gros ou non. J’aime assez l’idée de me lancer dans ce nouveau défi de jouer les agents immobilier ambitieux. Je vais sans doute devoir faire appel à quelques uns de mes contacts pour me faciliter un peu la tache et faire illusion, mais je n’ai pas envie de trop tricher. Peut-être bien que je vais me découvrir une vocation, qui sait ? Ça sera une piste à envisager si je suis définitivement mis à la retraite… mais ça je ne préfère pas y penser, il serait stupide de gâcher cette bonne journée. Confortablement installé sur mon canapé, une tasse de thé fumante soigneusement posée à côté de moi je fais quelques recherches, un peu comme des révisions avant un premier jour d’école. Non c’est n’importe quoi, je n’ai jamais fait ça. Curieux oui, studieux… ça dépendait des fois. Mais là l’enjeu est plus grand, et ça a le mérite de m’occuper en fait c’est même l’atout majeur de toute cette supercherie. L’argent ? Pas besoin, j’ai ce qu’il faut et en plus je ne paye pas un rond pour ce bel appartement, ma voiture, ma bouffe, rien. Tout passe en note de frais, en quelque sorte. C’est comme ça que les services secrets britanniques se font pardonner pour leur “fausse manip“. J’ignore combien de temps s’est écoulé, mais la sonnerie de l’interphone me sort de mon état de concentration. Un coup d’œil rapide vers l’horloge, je hausse les épaules et pose mon ordinateur sur la table basse avant de me lever pour aller voir qui est le trouble fête. Un coursier, je n’ai pourtant rien commander c’est étrange, cependant je lui ouvre et indique le numéro de mon appartement. Deux minutes plus tard il frappe à ma porte pour me remettre une enveloppe laquelle m’intrigue inévitablement. Est-ce un message de mes supérieurs ? Ils n’utilisent pas forcément ce moyen de contact là, mais avec mon employeur plutôt particulier je dois m’attendre à tout. Le coursier remercié je referme la porte et ne perds pas une seconde à regarder ce que contient cette fameuse enveloppe. Je suis surpris d’y trouver un billet pour assister à un concert le soir même et avec ce dernier une note brève avec un lieu de rendez-vous ainsi qu’une recommandation « Soyez à l’heure. ». J’apprécie l’audace de celle qui m’a fait attendre une quarantaine de minutes alors que nous avions rendez-vous pour diner. Je souris, cette journée est toujours aussi bonne. Je mets mes petits travaux d’agent immobilier en pause afin d’aller me préparer pour ce soir, j’ai déjà bien potassé mon sujet pour aujourd’hui. Je sors de chez moi dans le parfait timing pour être à l’heure. Je suis presque sûr que l’avocate s’attend à ce que je fasse preuve d’esprit de contradiction en arrivant un peu en retard, mais j’ai bien l’intention de lui donner tort. Je suis ponctuel, elle a dû le remarquer, mais elle a aussi bien vu que je n’étais pas du genre à facilement me conformer à ce que l’on attend de moi. Stratégie intéressante que de mettre en opposition deux aspects de ma personnalité, j’ignore si c’est calculé mais je ne veux pas la sous-estimer, ce serait une erreur. J’arrive à l’heure convenue au point de rendez-vous, et m’avance en direction de l’avocate que j’ai tout de suite repéré malgré sa tenue vestimentaire bien plus décontractée que lors de nos précédentes rencontres, j’imagine qu’elle se fera la même remarque me concernant. « Bonsoir Maître Manzonni. » je lui offre un sourire poli « Pile à l’heure comme c’était votre souhait. » qu’elle ne s’imagine quand même pas que je vais me plier à chacun d’eux, c’est purement stratégique. |
| | | Andrea Manzonni « hakuna matata »
» messages : 99 » inscrit le : 31/08/2017
| Sujet: Re: And what about some fun ? (Anthur #4) Lun 9 Oct - 21:46 | |
| Je suis une femme pleine de contradictions et surtout très difficile à suivre, mais ça, ça a toujours été un choix totalement conscient. Je ne laisse pas approcher n’importe qui, la seule personne que je laisse approcher sans me méfier c’est mon père et j’en prends encore plein la tête à mon âge, c’est pour vous dire ! Mais un petit nouveau vient agrandir les rangs de notre entreprise, Arthur. Arthur que j’ai moi-même recommandé à mon père pour un entretien d’embauche, et visiblement, le jeune homme a fait des prouesses. C’est rare que mon père parle de lui avec un tel enthousiasme au dîner qu’on se force à prendre tous ensemble quand par GRAND miracle nous sommes tous au même endroit au même moment. Mon père et moi le sommes la plupart du temps dû à nos affaires mais ma mère est sans doute devenue la déesse des philanthropes, tellement elle passe de temps à se donner pour les autres. Enfin à coups de galas hors de prix et démesurément pleins de frics, mais ça l’occupe. A présent, je connais la réponse, il est pris, et je vais devoir m’accommoder de toutes les éloges que fera mon père à son sujet alors que je suis juste sous son nez à me défoncer pour obtenir des résultats, vague habitude. Toujours est-il que j’ai pris conscience d’avoir pris énormément de plaisir à discuter avec lui, même à passer un moment dans le parc, toute aussi pressée que je sois. Alors il est temps de commencer à le tester. Pour la pratique, mon père se fera très vite une opinion de lui, je ne me fais pas de soucis, mais pour le côté humain, étant donné que nos bureaux ne seront pas loin l’un de l’autre, il a tout intérêt à assurer. J’ai conscience d’avoir une façon de voir les choses tout à fait hors du commun, mais après tout, j’aime savoir qui me volera la vedette et surtout à qui j’ai à faire. Arthur est un homme plein d’esprit et mystérieux à souhait, je ne sais toujours pas qui il est. Pas que j’ai eu l’occasion de passer beaucoup de temps avec lui, mais après tout si je ne fais pas le premier pas, je ne saurais jamais vraiment comment le percer à jour. Ce sont deux billets que j’ai reçu d’une grande maison de disques. Un grand groupe de rock mondialement connu se reformes pour quelques concerts et les places sont hors de prix, mais étant donné notre stature, nous avons la chance d’être conviés aux évènements les plus importants. Mon père n’a même pas jeté un œil sur ses places pour lesquelles je serais prête à tuer. Alors une idée me traverse l’esprit. Si Arthur est capable d’apprécier un tel moment, alors il ne peut être totalement dénué d’intérêt. Je lui fais alors parvenir les places par coursier, le jour même, sans lui laisser le choix. J’aime prendre les gens de cours et constater qu’ils sont capables de se libérer juste pour ma petite personne. Appelez ça comme vous voudrez, pour moi, c’est juste un test comme un autre. Je l’attends, à l’heure, et lui ai précisé d’observer la même délicatesse. Un jean slim, une veste en cuir, un t-shirt vintage et une paire de bottines à talons plutôt hauts, en cuir noir. Rien à voir avec le look que j’arbore d’habitude, mais quel plaisir ! Je l’attends devant la salle de concert, comme convenu, et il me repère à la minute près. « Bonsoir Maître Manzonni. » « Monsieur Ross. » Il a fait un effort vestimentaire pour se fondre dans le décor et j’apprécie grandement. « Pile à l’heure comme c’était votre souhait. » « Je l’ai remarqué, oui. Vous appréciez donc mon invitation. » Levé de sourcil équivoque et je lui propose de nous avancer pour prendre nos places dans la salle. Elles sont numérotées et on ne peut mieux placées, mais je décide de le prendre de cours. « Oubliez les places, on va dans la fosse. » Je lui tire par la main pour le faire suivre plus rapidement, hors de question de se faire piquer les meilleures places ! « Ne trainez pas ! Vous n’êtes jamais allé à un concert ou quoi ? » Comme s’il croyait que les autres allaient gentiment nous laisser de la place. Tu parles, mon nom n’a aucune valeur quand il s’agit de fanatisme, nous sommes tous au même rang, à se battre pour une place, tout à fait. Et je sais le faire mieux que personne, croyez-moi. Arthur étant d’une carrure plutôt satisfaisante, je me débrouille pour me retrouver entre la barrière et lui, histoire d’assurer ma place. Il est tout près et je tiens à ce qu’il en profite autant que moi. Son regard ne mentira pas. « Vous connaissez leur répertoire ? » Je ne l’exige pas, chacun ses goûts en matière de musique, j’espère simplement qu’il s’apprête lui aussi à passer sa meilleure soirée depuis longtemps.
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| | | Arthur Ross « hakuna matata »
» messages : 94 » inscrit le : 03/09/2017
| Sujet: Re: And what about some fun ? (Anthur #4) Mar 10 Oct - 22:21 | |
| Est-ce que j’apprécie l’invitation ? Oui sans aucun doute. Il y a plus désagréable surprise que d’être invité à un concert comme celui-ci dont les places, onéreuses, se sont écoulées en un temps record. Quant à la compagnie de l’avocate, elle ne m’est pas déplaisante, alors l’association des deux est loin d’être une corvée. « C’est une invitation surprenante mais agréable. » répondis-je avec le sourire. Si j’ai accepté sans hésiter, je m’interroge néanmoins sur les motivations de la jeune femme. Je ne doute pas qu’elle ai eu l’embarras du choix quant à qui offrir cette seconde place de concert, alors pourquoi moi ? Une envie ? Un challenge ? Un test ? Les hypothèses sont variées et je suis curieux d’en savoir plus. Bien sûr je n’espère pas que l’avocate me vende la mèche d’elle-même je vais donc user de mon habituel sens de l’observation afin de savoir laquelle est la bonne. Mais mon objectif principal est avant tout de profiter de la soirée, d’autant plus que nos places sont idéalement situées. Enfin ça c’est sans compter sur une subite envie d’Andrea d’aller dans la fosse plutôt qu’à nos places. Elle se saisit de ma main et m’entraine à sa suite, alors que je suis encore sous le coup de la surprise de sa décision. Elle râle, je suis trop lent à son goût et ça me fait rire. J’accélère le pas pour ne pas plus m’attirer ses foudres et la suis dans la fosse en quête d’une bonne place. Finalement nous arrivons à nous faufiler jusqu’aux barrières, aux premières loges et au plus près de l’ambiance du concert. L’avocate m’interroge sur ma connaissance du groupe qui se produit sur scène ce soir « Les morceaux les plus connus essentiellement. Mais c’est un style de musique que j’apprécie. ». Je l’observe un instant, je crois que de son côté elle en connaît bien plus que moi sur ce groupe. « Et vous ? » demandé-je en me doutant déjà un peu de la réponse, mais curieux de voir si elle est encline à se dévoiler un peu dans ce contexte. Après tout c’est une situation parfaitement informelle, dénuée de l’aspect professionnel, au moins en apparence, alors autant en profiter pour apprendre à mieux connaître la fille de mon employeur. Au delà de la place qu’elle occupe c’est quelqu’un d’intéressant au tempérament bien affirmé et je suis intrigué de la découvrir hors de son terrain de jeu habituel. J’ai déjà eu un petit aperçu au restaurant, mais il planait sur le diner une dimension d’entretien d’embauche qui ne s’est dissipée qu’une fois que l’avocate eu bu un peu de saké. Peut-être devrais-je lui offrir une bière ? C’est sans doute un peu trop tard. Dommage. « Vous n’aviez personne pour vous accompagner ? » lâché-je en posant sur mon interlocutrice un regard interrogateur « Ne vous méprenez pas, je suis ravi que vous ayez pensé à moi. » j’arque un sourcil « C’est un rencart ? » je ris un peu, habituellement c’est elle qui pose ce genre de question et ça m’amuse d’inverser les rôles, en quelque sorte. Je note une certaine impatience dans son attitude, elle a un petit quelque chose d’une ado à cet instant et c’est intéressant de la voir sous ce nouvel angle, plus au naturel que lorsqu’elle revêt son habit de requin. |
| | | Andrea Manzonni « hakuna matata »
» messages : 99 » inscrit le : 31/08/2017
| Sujet: Re: And what about some fun ? (Anthur #4) Mar 10 Oct - 23:33 | |
| « C’est une invitation surprenante mais agréable. » Mais je suis surprenante et agréable. Cela me correspond donc très bien. Tout ça pour dire au final que je suis plutôt agréablement surprise qu’il se soit joint à moi. J’étais sûre qu’il viendrait, mais à l’heure, juste par pur esprit de contradiction, non, pas vraiment. Il est le genre d’homme qui aime être là où on ne l’attend pas, ce qu’il ne sait pas c’est que moi aussi. Je peux revêtir l’armure de l’avocate aussi vite que je suis capable de l’enlever, après un verre ou deux quand il s’agit de lui. Je sais que je me suis montrée un peu trop moi-même au restaurant et surtout un peu trop tôt et que c’est ça qu’il cherche à découvrir chez moi, mais pour l’heure, il a plutôt intérêt à suivre. « Les morceaux les plus connus essentiellement. Mais c’est un style de musique que j’apprécie. » J’arque alors un sourcil. Il marque des points, je crois qu’il vient de le remarquer. « Et vous ? » « Toute leur disco sur le bout des doigts, mais ça c’était un argument que je voulais garder pour plus tard Monsieur Ross. » Fronçant les sourcils pour mimer un mécontentement que je ne ressens pas. Etant donné que nous avons sensiblement le même humour décalé, il est en phase de comprendre. « Vous n’aviez personne pour vous accompagner ? » Je me retourne vivement, il est en train de dire que je n’ai personne d’autre qu’un quasi inconnu à inviter ? « Ne vous méprenez pas, je suis ravi que vous ayez pensé à moi. » Vas-y rame mon grand, rattrape le coup. Je dois avouer qu’il est plutôt fort. « C’est un rencart ? » Non mais il se fout de moi ? Son humour foireux là, il va me le sortir toute la soirée ? Le pire, c’est que ça fonctionne puisque ça me fait sourire. « A vous de choisir. Moi je me suis occupé des places, mais il faut bien que vous y mettiez du votre, non ? » Je le mets au défi avant de me tourner face aux barrières et de tendre le cou pour tenter d’apercevoir le groupe, rien que les coulisses, mais tu parles, c’est peine perdue. Le groupe de première partie prend place sur scène, c’est un rock autrement plus jeune, mais tout aussi intéressant. L’ambiance tend à se réchauffer et j’oublie avec qui je suis. Et surtout qui je suis en temps normal. C’est l’entracte, en attendant l’entrée du groupe que tout le monde attend. Ils ont de toute façon la réputation de se faire désirer, alors j’imagine que reformés après plus de 30 ans d’absence, ils vont faire durer le plaisir. « Je meurs de soif ! » Glissant une main dans les cheveux en le regardant, accoudée en arrière sur les barrières. Quoi, je lui lance des infos suggestives, il en fait bien ce qu’il en veut. « Livrez-moi quelque-chose que vous, qu’est-ce-que vous écoutez après une journée particulièrement difficile ? » Pour moi, le seul remède possible est la musique, mais peut-être se vide-t-il la tête autrement ? Qui sait ? Un groupe de plusieurs mecs d’une bonne vingtaine d’années cherche à se frayer un chemin jusqu’à nous en tentant de jouer des coudes pour obtenir une place face à la scène. « Hey, bouge de là, c’est pas ta place. » Je pourrais mordre, oui oui !
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| | | Arthur Ross « hakuna matata »
» messages : 94 » inscrit le : 03/09/2017
| Sujet: Re: And what about some fun ? (Anthur #4) Mer 11 Oct - 11:34 | |
| Comme je le supposais l’avocate est une fine connaisseuse du groupe que nous allons voir ce soir. Révélation qu’elle aurait souhaité garder un peu plus longtemps pour elle, cependant la jeune femme n’a pas hésité à se montrer franche. Elle aurait tout aussi bien pu esquiver la question, je l’en sais capable pour l’avoir vu à l’œuvre. Son attitude me fait sourire, notre échange est rythmé par une toute autre dynamique et je ne manque pas d’en profiter pour tenter de démêler les intentions de l’avocate. Je fais volontairement preuve d’une pointe de provocation tout en mettant en avant combien je suis content d’être là et qu’elle m’ai choisi plutôt que quelqu’un d’autre. Mais nous nous connaissons à peine, je suis en droit de m’interroger sur ce choix de sa part. Avec une certaine malice je la questionne sur la nature de ce rendez-vous et sa réponse aux allures de défi éveille d’avantage mon goût du challenge. Sa réplique est habile je dois bien le reconnaître, m’invitant à entrer dans un nouveau jeu dont les règles restent à établir. Cette perspective me plait, décidément la journée était bonne mais la soirée promet de l’être tout autant si ce n’est plus. Elle se tourne de nouveau vers la scène mais nous sommes assez près l’un de l’autre pour qu’elle puisse entendre la remarque que je souffle « A vos risques et périls. ». Evidemment la jeune femme n’a pas toutes les cartes en main pour savoir dans quoi elle s’embarque en me provoquant ainsi en défi. Je sens qu’elle ne me sous-estime pas, je crois même que je la laisse perplexe sur bien des aspects. Nous éprouvons une intrigue mutuelle l’un envers l’autre, de quoi pimenter un peu l’existence et rendre une rencontre un peu moins banale que celle d’une avocate et d’un type aux ambitions clairement affichées de brasser de l’argent. Mais si son rôle est authentique le mien est monté de toute pièce et le déséquilibre entre nous commence ici. La première partie débute, le groupe choisi joue parfaitement son rôle pour mettre le public dans l’ambiance. Exit les analyses de la situation, la musique a ce pouvoir sur moi de me reconnecter à qui je suis vraiment. Pas que je l’oublie mais c’est parfois difficile de ne pas se perdre un peu derrière ces multiples masques qu’on me fait enfiler. Et si depuis mon arrivée dans le coin je tends à agir en tant qu’Arthur Ross uniquement, mon petit passe-temps comme faux agent immobilier est bien la preuve que j’ai du mal à décrocher. C’est comme arrêter de fumer, il faut y aller progressivement. Je ne suis pas le seul à ne plus me soucier des apparences, l’avocate est presque une toute autre personne et la compagnie de cette Andrea là est bien plus fun. Le groupe joue son dernier morceau et une pause est annoncée avant le début du concert. J’imagine que des légendes du rock ne vont pas se pointer à l’heure, ça serait presque un faux pas pour leur réputation. La jeune femme distille un message on ne peut plus clair en évoquant sa soif, je lui souris alors qu’elle est appuyée avec une certaine nonchalance aux barrières derrière elle. J’avais déjà envisager d’aller nous chercher une bière avant le début de la première partie, mais là le moment me paraît d’autant plus approprié. Avant que j’ai pu m’éclipser elle m’interroge sur mes goûts musicaux, ça pourrait presque passer pour un test psycho sa question, “Dis moi ce que tu écoutes je te dirai qui tu es.“. Je réfléchis un court instant « Ça dépend si j’ai besoin d’évacuer ou de me tempérer. » je hausse les épaules « Je suis d’avantage groupes anglais. Même si globalement la culture pop rock dans sa globalité est une mine assez riche pour s’accorder à toutes mes humeurs. ». Un groupe de jeunes profite de la pause pour essayer de se trouver de meilleures places, l’avocate les fusille du regard et les invite à ne pas se risquer à avancer d’avantage. Je me mets à rire « Bon et bien je crois que ma place est bien gardée je peux aller chercher des bières sans risque. » je lui adresse un regard entendu puis me faufile dans la foule en direction du bar. J’ai un certain talent pour ça, on ne dirait pas comme ça mais se fondre dans la masse et se frayer un chemin au milieu des gens peut s’apprendre. J’ai déjà eu affaire à foule plus dense que celle-ci et c’est sans encombres que je parviens à faire l’aller-retour sans trop trainer. J’ai aussi eu la chance d’avoir attiré l’attention d’une jeune serveuse qui s’est empressée de me servir mes deux bières, ça aide. Je tends son verre à l’avocate qui a l’air un peu surprise de me voir relativement rapidement revenu. « Ne me regardez pas comme ça, je n’ai pas tricher en me téléportant. » je lui souris et lève légèrement mon verre « A ce concert. » je bois une gorgée, j’avais soif aussi. « Et vous, c’est quoi votre remède après une journée difficile ? » j’arque un sourcil « Un concert en compagnie d’un inconnu ? ». |
| | | Andrea Manzonni « hakuna matata »
» messages : 99 » inscrit le : 31/08/2017
| Sujet: Re: And what about some fun ? (Anthur #4) Mer 11 Oct - 17:31 | |
| « A vos risques et périls. » Il a décidément toujours quelque-chose à répondre, se taire ne semble pas être dans ses prédispositions, et vous savez quoi ? J’adore ça. Je me rends compte que j’aime qu’on me tienne tête, ou que LUI me tienne tête ? Nos conversations n’ont pas de fins, et nous ne voyons pas le bout de nos échanges sauf si nous y sommes contraints, comme des horaires. Et c’est ce qui se passe depuis notre rencontre. J’aime confronter mon esprit au sien, je sens que je suis même parfois capable de ne rien trouver à répondre, parce qu’il aura raison. Mauvaise foi ou pas, je ne peux pas toujours avoir raison, après tout. Je ne sais pas franchement pourquoi je me pose cette question, j’aurais bien autre chose à penser, là, tout de suite, mais c’est plus fort que moi, cet homme en particulier me donne du fil à retordre, et je n’en n’ai pas l’habitude. Vient une question que je trouve importante concernant un individu quel qu’il soit. Ce qu’il écoute, et pourquoi il l’écoute. « Ça dépend si j’ai besoin d’évacuer ou de me tempérer. » Ca a le mérite d’être intéressant, encore une réponse à laquelle je n’aurais pas pensée, ça m’énerve de savoir qu’il est capable de dériver la conversation tout autrement, ne jamais rien prévoir, parce que ça ne se passera de toute façon pas comme on l’aurait prévu. « Je suis d’avantage groupes anglais. Même si globalement la culture pop rock dans sa globalité est une mine assez riche pour s’accorder à toutes mes humeurs. » « Bonne réponse. » Plissant les yeux comme si je le testais. Et c’est sans compter sur un groupe de petits jeunes qui comptent se taper l’incruste jusque devant les barrières sans rien payer ? Je retrouve mes réflexes d’adolescente mal élevée quand je me retrouve dans ce genre de contexte et ce n’est bon pour personne. « Bon et bien je crois que ma place est bien gardée je peux aller chercher des bières sans risque. » « Ne vous moquez pas, personne ne me pique ma place. Surtout pas sur un concert comme ça. » Qu’on soit clairs, il y a des choses sur lesquelles je peux éventuellement passer, éventuellement, je dis bien, mais certainement pas là-dessus. Question de respect, d’éthique… Je peux paraître un peu extrême, mais qui l’est quand on parle d’une passion ? Vous les avez vues se battre un jour de soldes pour une paire de Jimmy Cho en soldes ? Je le regarde s’éloigner et n’ait pas de mal à le voir se faire draguer par la serveuse, ouvertement dragué. Et vous savez quoi ? Elle m’énerve. Elle minaude, glousse, voilà, ça m’énerve. Qu’il lui rende son petit sourire en plus, aucun problème ! Il finit par revenir vers moi après un petite sourire à la serveuse qui semble raide dingue amoureuse, ça y est, elle, on a fini par la perdre ! « Ne me regardez pas comme ça, je n’ai pas tricher en me téléportant. » « Ca aurait été dommage, la serveuse n’aurait pas pu vous mater. » Son postérieur moulé dans son jean outrageusement bien ajusté. Vous pensiez que je l’avais loupé ? Que nenni. « A ce concert. » Nous trinquons et je regarde par-dessus son épaule, croisant le regard de la serveur qui se rend compte que non, il n’est pas seul. « Et vous, c’est quoi votre remède après une journée difficile ? Un concert en compagnie d’un inconnu ? » « Un album vinyle des Stones, celui de leur tournée en 72. » Je le vois écarquiller les yeux, sans doute n’attendais-il pas ce genre de réponse, plutôt du genre une séance shopping chez Gucci, Prada ou Chanel ? Et bien non, j’aime prendre les gens au dépourvu moi aussi. « Ne me regardez pas comme ça, je n’ai pas triché en cherchant à vous prendre au dépourvu. Vous avez simplement une image de moi bien préfabriqué pour quelqu’un qui se veut anticonformiste. Vous aussi vous mettez des étiquettes. » Un petit sourire en coin, et je bois ma bière comme n’importe quelle fille de bar. « Bon alors, la serveuse, vous allez la rappeler ? » Son numéro est noté sur une serviette que mon compagnon de soirée a fourré dans sa veste avant de me rejoindre.
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| | | Arthur Ross « hakuna matata »
» messages : 94 » inscrit le : 03/09/2017
| Sujet: Re: And what about some fun ? (Anthur #4) Mer 11 Oct - 19:00 | |
| Je passe le test musical avec brio, m’amusant de l’attitude de l’avocate. Elle est plus décontractée certes mais son sens de l’investigation n’est pas mis en pause pour autant. Les sujets sont un peu plus personnels, mais faire la lumière sur ma personne est un moyen d’avoir une idée plus précise du genre d’employé et collègue que je peux être. Je joue le jeu sans broncher, je serais bien mal placé de nier en faire tout autant la concernant, même si je suis d’avantage dans l’observation que le test. J’en apprends d’ailleurs beaucoup plus sur la jeune femme depuis quelques minutes que durant nos autres entrevues. Ou plutôt j’apprends une autre facette d’elle. C’est d’ailleurs assez incroyable la différence entre son attitude dans le cadre professionnel et ce soir dans le privé. Néanmoins certaines variables restent fixes comme par exemple son caractère bien affirmé. J’en ai un nouvel exemple alors que des jeunes ont le malheur de tenter une approche des barrières. Le regard glacial de l’avocate est efficace et son ton autoritaire également. Certain de ne pas risquer de perdre ma place j’annonce que je vais chercher des bières. Elle a bien dit qu’elle a soif, non ? Ce qui se traduit par “Allez donc me chercher à boire.“. Ma mission accomplie je reviens vers elle munis de nos boissons, et note l’étonnement dans le regard de la jeune femme. Mais si je croyais que sa surprise venait de la rapidité avec laquelle j’ai pu obtenir nos bières, c’est en fait sur la manière que l’avocate à l’air de tiquer. Je le comprends au moins où elle mentionne la serveuse. Ça veut dire qu’elle n’a pas perdu une miette de la scène, donc qu’elle regardait. C’est bon à savoir. Cependant je ne fais aucun commentaire, préférant revenir au sujet de la musique, l’interrogeant sur sa manière à elle de palier à une mauvaise journée. La précision de sa réponse me surprend et je ne m’en cache pas, inévitablement elle se saisit de cette occasion pour faire écho à ma précédente remarque. Je fronce légèrement les sourcils, un peu dérouté par l’analyse qu’elle fait de ma réaction. Je secoue un peu la tête, niant son argument « Quelles étiquettes ? J’ai passé l’âge de jouer aux gommettes vous savez. » dis-je sur un ton taquin « Je ne pensais pas que votre réponse serait si précise, c’est tout. » je penche légèrement la tête sur le côté en la regardant dans les yeux « Je m’en doutais, mais ce soir j’ai la preuve que vous n’êtes pas totalement en accord avec ce moule dans lequel on aimerait vous faire rentrer. Alors loin de moi l’idée de vous mettre dans une case. » je hausse les épaules « Je ne suis pas anti-conformiste de toute façon, mais je n’aime pas me conformer non plus. » je lui offre un petit clin d’œil et boit une gorgée de bière. Je manque d’avaler de travers à sa question et me mets à rire « Vous pensez que je devrais ? » demandé-je en arquant un sourcil. Elle n’a donc vraiment rien perdu de mon échange avec la jeune femme au bar, pas même le moment où j’ai glissé la serviette avec son numéro inscrit dessus dans ma veste. « Je ne pensais pas que vous prendriez la peine d’observer mes faits et gestes. » sans vraiment le vouloir je lui ai en quelque sorte fait passer un test. « Vous êtes jalouse ? » son regard change, elle s’apprête à répliquer « En général. Je ne parle pas de ce soir, puisque vous n’avez aucune raison de l’être. » je laisse volontairement cette phrase à double sens faire office de réponse. Elle m’a laissé le choix de faire de cette soirée un rencard ou non, mais la vérité c’est que je n’ai pas l’intention de choisir, juste laisser l’ambiguïté s’installer et observer ses réactions. Finalement c’est elle qui fera le choix, sans même vraiment le savoir. Enfin ça c’est si tout se passe comme je le prévois et rien n’est moins sûr, mais encore une fois je rajoute un peu de challenge, parce que je ne peux pas m’en empêcher. |
| | | Andrea Manzonni « hakuna matata »
» messages : 99 » inscrit le : 31/08/2017
| Sujet: Re: And what about some fun ? (Anthur #4) Mer 11 Oct - 20:36 | |
| Pas que je sois jalouse, je dirais juste que je n’aime pas qu’on attire l’attention ailleurs quand je suis avec une personne en particulier. Quoi qu’à tout bien y réfléchir, je suis moins jalouse d’une amie. Mais Arthur, c’est moi qui l’ai invité, et je tiens à ce que ça reste une histoire entre deux personnes, et pas trois. J’ai horreur de me battre, après je deviens méchante, on juge et je passe encore une fois pour une garce. Pas que ça me touche, je m’en fous, profondément, mais je n’aime pas qu’on me juge à tords. J’en suis une, mais sur ce coup-là, je n’aurais rien commencé du tout, que ce soit tenu pour dit. « Quelles étiquettes ? J’ai passé l’âge de jouer aux gommettes vous savez. Je ne pensais pas que votre réponse serait si précise, c’est tout. » « Une femme arriverait à vous surprendre et mettre en péril votre assurance sans failles ? » C’est un homme très assuré, non pas hautain, mais qui sait ce qu’il vaut et qui ne s’en cache pas, voilà tout. Et c’est bien autre chose que de la prétention, c’est un truc que je ne saisis pas encore, mais qui m’intrigue. « Je m’en doutais, mais ce soir j’ai la preuve que vous n’êtes pas totalement en accord avec ce moule dans lequel on aimerait vous faire rentrer. Alors loin de moi l’idée de vous mettre dans une case. » « On ne veut me faire rentrer nulle part, je suis née dans ce monde-là monsieur Ross. » Je le regarde droit dans les yeux, je n’ai pas envie de justifier ma place, je me suis suffisamment donné pour la mériter, sans qu’on ne veuille dire que je fais partie d’un moule, je refuse de le voir comme ça, même si je sais que c’est vrai. On attend de moi une certaine droiture, une stature et un comportement, impossible de faire n’importe quoi, c’est le prix à payer pour la vie que je mène, c’est tout. « Je ne suis pas anti-conformiste de toute façon, mais je n’aime pas me conformer non plus. » « D’une certaine façon, on peut dire que vous êtes chiant. » Riant légèrement, taquine, en buvant une gorgée de bière en le regardant dans les yeux. Mon petit pull tend à remonter sur mon ventre. « Vous pensez que je devrais ? » « Ca dépend si vous donnez dans la cruche. » Le genre 35 de QI, qui rit bêtement, qui glousse et qui m’énerve. « Je ne pensais pas que vous prendriez la peine d’observer mes faits et gestes. » « Elle était tellement discrète, et vous, n’en parlons pas. » Pourquoi aurait-il prit le temps de ranger sa serviette avant d’arriver à ma hauteur s’il n’avait rien à cacher ? Mais je suis en train de penser comme s’il était à moi, ou qu’il m’intéressait, ridicule… « Vous êtes jalouse ? » « Abs… » « En général. Je ne parle pas de ce soir, puisque vous n’avez aucune raison de l’être. » « Aucune, vous avez raison. » Me retournant face aux barrières, pour finir ma bière. Non, je ne suis pas jalouse, de quoi il parle ? « Et oui, pour info, je suis jalouse, je n’aime pas partager, parce que j’ai l’habitude de mériter ce que j’obtiens. » Un peu sèche. Il cherche le mot pour me faire vriller aussi, alors je vais finir par lui livrer ce qu’il cherche, et tout le monde sera content ! Les artistes prennent place sur scène et un lot de frissons vient parcourir tout mon corps. Mon ventre se contracte, une bouffée d’adrénaline m’étreint. Mon visage fermé se rouvre pour n’offrir qu’un sourire de fan à la scène. La foule se faisant plus compacte, je sens Arthur se coller à moi près des barrières, je crois qu’il n’a pas le choix, ou est-ce un geste galant étant donné le groupe d’excités juste derrière nous ? Ma tête suit la musique, j’ai 15 ans, rien de plus.
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| | | Arthur Ross « hakuna matata »
» messages : 94 » inscrit le : 03/09/2017
| Sujet: Re: And what about some fun ? (Anthur #4) Mer 11 Oct - 23:30 | |
| Mon assurance n’est pas sans failles, mais dans les circonstances actuelles je maitrise plutôt bien la situation, je n’ai donc pas plus de raison que cela de douter. Etre surpris oui, me sentir pris totalement au dépourvu, il va falloir passer au niveau au dessus si c’est le but de l’avocate. « Je reste humain. » lâché-je comme un aveu que je trouve bien assez parlant pour que la jeune femme saisisse le message. Au cours de nos différentes entrevues j’ai pu remarquer à quel point le sujet de ses origines, de son milieu, est sensible pour l’avocate. Elle l’assume en apparence et semble pourtant le porter aussi comme un fardeau, accusant sans cesse la fatalité de sa naissance. J’ai bien compris qu’elle a la sensation de ne pas avoir eu le choix, et je pense que ce n’est pas complètement faux. Aller totalement à contre courant de ce que l’on a toujours attendu d’elle n’aurait pas été chose aisée, mais pourtant pas impossible. Mais je ne connais rien de sa vie, des épreuves qui ont jalonnées sa route jusqu’à aujourd’hui donc je ne peux aucunement juger de sa situation actuelle. Je ne le fais d’ailleurs pas, ce n’est pas un truc qui m’intéresse spécialement de juger les autres. Apprendre à les déchiffrer en revanche ça me passionne. J’ai conscience d’être un cas atypique au milieu de tous ces types formatés que l’avocate rencontre à longueur de temps, j’aurais pu me fondre totalement dans la masse mais je ne suis pas en mission et je ne dois pas perdre cela de vue. Ce petit jeu que je me suis inventé est peut-être même déjà trop poussé, j’en ai bien conscience, alors je dois rester vigilant. J’ai l’occasion d’être moi, autant en profiter, non ? « Chiant ? » répété-je en haussant les sourcils « Vous êtes sévères. » ajouté-je, amusé. Mais elle est aussi observatrice, si l’on peut dire. N’ayant pas raté une miette du numéro de la serveuse au bar, elle me demande si je compte la rappeler. C’est peut-être encore un test, juste de la curiosité ou un soupçon de contrariété ? Un mélange des trois possiblement, en tout cas elle n’est pas tendre avec la jeune femme qui m’a si sympathiquement servit nos boissons. « J’aime les femmes avec de l’esprit. » dis-je en souriant avant d’admettre que je suis surpris que l’avocate est pris le temps de s’intéresser à mon détour par le bar. Elle met sur le tapis le manque de discrétion et je ne peux m’empêcher de rire « Oui, d’ici c’était tellement évident. » j’ironise un peu puis bois une nouvelle gorgée. Je l’interroge alors sur la jalousie, un sujet délicat, semant volontairement le doute avec ma question. L’effet est instantané mais avant que mon interlocutrice n’ai pu nier j’ouvre un peu plus mon interrogation, tout en soulignant que présentement il n’y a aucune place pour la jalousie. C’est vrai, pourquoi serait-elle jalouse ? Nous nous connaissons à peine et elle n’a pas voulu statuer sur la nature de cette soirée. Je crois que je l’ai un peu prise de cours sur ce coup là et Maître Manzonni se retourne en direction de la scène, non sans daigner offrir une réponse à ma question, ce que j’apprécie. Elle admet être de nature jalouse, ce qui ne m’étonne pas franchement, mais le plus intéressant c’est sa justification. On en revient au mérite, encore une fois et ça ne peut pas être un hasard. Je l’ai un peu pousser dans ses retranchements, titillant son caractère volcanique de fille gâtée à qui on ne pique pas les jouets, mais qui déteste avoir besoin de s’en expliquer. Le concert débute, l’ambiance change instantanément et le visage de l’avocate également. Et ce moment a l’air de tellement compter pour elle que je suis flatté d’être celui à qui elle a demandé de l’accompagner. Peu importe ses raisons, au final j’ai accès à une part d’elle dont je doute que beaucoup de ses collaborateurs puisse se vanter d’avoir ne serait-ce qu’aperçue. La foule est comme happée par la scène, le flot de gens voulant s’approcher encore. Une certaine agitation monte derrière nous, je m’avance d’avantage, beaucoup plus proche de l’avocate comme pour faire barrière de mon corps et préserver son moment d’évasion. Je mesure pleinement ma chance d’être à ce concert, me laissant envahir par la musique, emporter par cette énergie incroyable qui se déploie entre les artistes et se diffuse vers tout le public. Un morceau particulièrement connu pour son dynamisme dévoile ses premières notes, je sais d’avance que l’agitation va clairement s’amplifier et si je joue le jeu depuis le début, je reste vigilant quant à d’éventuelles expressions de joie un peu trop véhémentes de la part de certains spectateurs. Et j’ai raison de l’être, à notre gauche la foule s’agite de plus en plus, un groupe a l’air particulièrement enthousiaste, faisant peut-être preuve d’un léger excès d’engagement. Quelques bousculades s’enchainent et je retiens de justesse un type avant qu’il ne heurte l’avocate dans sa chute. L’ambiance dans la fosse est incomparable c’est certain. |
| | | Andrea Manzonni « hakuna matata »
» messages : 99 » inscrit le : 31/08/2017
| Sujet: Re: And what about some fun ? (Anthur #4) Jeu 12 Oct - 13:03 | |
| « Chiant ? Vous êtes sévères. » « Vous avez pris l’habitude de me faire mentir, ne vous arrêtez pas en si bon chemin, ce serait dommage. » Il m’apporte systématiquement la preuve de mon erreur quand j’ai le malheur d’en faire une, alors pourquoi ne prouverait-il pas à présent que j’ai également eu tort sur ce coup-là ? Je ne demande que ça, à voir que ce n’est pas le type raisonnable et tout juste ingénieux qu’il a l’air d’être, je crois qu’il est encore plein de ressources auxquelles je n’ai pas encore eu l’honneur d’être confrontée. « J’aime les femmes avec de l’esprit. » « Alors effectivement, vous ne devriez pas la rappeler. » En conclus-je avec nonchalance. Je ne vais pas jusqu’à dire que je m’occupe de ses affaires mais franchement, aussi peu que je puisse le connaître, il mérite un peu mieux, non ? « Oui, d’ici c’était tellement évident. » Je lève un sourcil, d’un air de lui demander s’il vient vraiment d’ironiser et s’il insinue que je puisse l’espionner ou tout du moins insister du regard sur sa petite personne. Le concert commence, les artistes prennent place et je ne boude certainement pas mon plaisir quant à ce qui peut se passer sur scène, je crois que je suis totalement en train de vriller, totalement en train de m’abandonner à ce qui se passe devant moi et puis plus rien. Rien d’autre autour, une foule compacte, Arthur derrière moi, que je sais tout près, mais un moment magique et incomparable à quoi que ce soit d’autre… mes yeux brillent comme ceux d’une enfant de 5 ans le jour de Noël. C’est ça qui me fait vibrer, et c’est pourtant tellement loin de qu’est mon quotidien, on peut dire que je lâche totalement toute pression, toute pensée négative, je ne pense plus, je ressens. J’ai conscience que le discours sectaire que je tiens aurait beaucoup de mal à passer au quotidien dans la boite. Alors je préfère me taire sur ce genre de passions, mes parents savent que j’ai toujours eu un faible pour la musique, pour le vieux rock, mais pas que ça prenait autant de place. Ils l’ont su ado, et puis j’ai fini par me ranger. Le groupe entame un ses morceaux les plus mythiques et la foule s’agite autour de moi, sans que je ne réalise la chance que j’ai d’être avec Arthur qui se bat depuis tout à l’heure pour que ma quiétude ne soit pas interrompue. Je ne remarque même absolument rien de ce qu’il fait pour moi en dégageant les malotrus qui oseraient empiéter sur mon espace vital. Quand quelqu’un est projeté contre la barrière contre laquelle je me tiens et me voit légèrement chuter en arrière, rattrapée par le torse de mon invité qui n’a semble-t-il pas bougé depuis le début du concert. Entamant l’idée de me remettre droite, le guitariste entame un solo endiablée et je reste figée en criant et tapant des mains, incapable de me redresser, presque plus confortablement installée contre Arthur que contre ces barrières froides qui ne cessent de bouger. Ce moment dure trois bonnes minutes durant lesquelles le temps semble suspendu. Nous observons une intimité qui n’était absolument pas prévue et je n’en fais même pas, trouvant même cela plutôt agréable. Une fois le morceau fini, la foule acclame clairement ses héros et je suis le mouvement. Tout le public crie pour un rappel, c’est la fin du concert, mais aucun de nous n’est prêt à mettre fin à ce rêve. Je me saisis alors de la main d’Arthur pour la lever le plus haut possible. « Aidez-nous à scander le rappel ! » J’aurais ressemblé à quoi si mes parents m’avaient laissés devenir l’ado turbulente, capable de suivre n’importe quelle tournée toute une année durant !
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| | | Arthur Ross « hakuna matata »
» messages : 94 » inscrit le : 03/09/2017
| Sujet: Re: And what about some fun ? (Anthur #4) Ven 13 Oct - 0:44 | |
| Je ne sais pas si l’avocate a remarqué que j’aime les défis, mais en tout cas j’ai l’impression qu’elle m’en lance un nouveau l’air de rien. Prouver que je ne suis pas chiant, je crois que ma présence ici en sa compagnie est déjà le signe qu’il ne sera pas le plus difficile à relever. Mais au delà de cet aspect challenge, sa remarque me fait sourire. Un rictus qui s’affirme d’avantage sous l’effet de sa remarque, est-elle en train de me dire ce que je devrais faire ou non ? On dirait bien ! Qui plus est son avis sur la jeune serveuse est très tranché, teinté d’apriori ce qui peut être pris comme une sorte de défense de sa part. Les conflits féminins sont plus subtils et vicieux que ceux des hommes. J’ironise un peu la situation, amusé par son comportement, notre échange prend fin et le concert commence. Le moment est mémorable et je suis parfaitement conscient de la chance que j’ai de pouvoir assister à cela. Si j’apprécie ce groupe je n’en suis pour autant pas un fan, en revanche l’avocate l’est et elle semble totalement transporter par la musique. Finalement c’est plus intime que ce qu’il n’y paraît d’assister à un tel spectacle, surtout aux côtés de quelqu’un qui vit chaque morceau. Plus rien ne semble exister autour d’elle, au point que je joue le rôle de rempart à toute éventuelle intrusion dans sa bulle. Je ne sais pas bien pourquoi je fais ça mais j’ai l’impression que c’est la bonne chose à faire. La foule s’agite d’avantage alors que la fin du concert approche et que l’ambiance atteint son apogée. Si j’arrive à éviter quelques bousculades à la jeune femme, je ne peux pas tout contrôler. Elle perd l’équilibre vers l’arrière, me heurtant et je la préserve d’une chute. J’aurais cru qu’elle reprendrait sa position initiale mais l’avocate n’en fait rien installant entre nous une proximité imprévue. J’ignore si son geste est calculé, mais je ne pense pas, bien que cela dure plusieurs minutes, pas désagréables. Dernières notes, les artistes saluent le public qui le leur rend bien et bien entendu ne veut pas que les choses se finissent ainsi, pas encore. La foule veut son rappel, c’est la tradition tout comme le groupe sait se faire désirer. L’avocate me met à contribution, prenant ma main pour me faire participer à cet ultime échange avec les artistes. Je me prête volontiers au jeu, encore animé par l’intensité de ces quelques heures que nous venons de vivre. Finalement le groupe revient sur scène pour honorer son public d’un ultime morceau. Ce n’est qu’une bonne quinzaine de minutes plus tard que le concert prend cette fois vraiment fin et la foule étant dense nous ne sommes pas encore dehors. Autant attendre un peu, c’est inutile de se ruer vers la sortie comme un mouton de panurge, mieux vaut laisser le premier flot de personnes s’évacuer. « Vous aviez quel âge il y a quelques minutes ? » demandé-je à l’avocate avec un sourire malicieux. « Ça vous va bien en tout cas. Le contexte, cette ambiance, la musique… » je hausse les épaules « Vous aviez l’air totalement dans votre élément. » tellement différente de la jeune femme froide que j’ai eu en face de moi lors de notre toute première rencontre. « Vous avez souvent des bons plans comme celui-ci ? » c’est le genre d’avantage sur lequel je ne cracherai pas, si tant est que je puisse en bénéficier. La foule s’est un peu dispersée, c’est désormais le bon moment pour avancer. Alors que nous quittons la salle je jette la serviette en papier que j’avais rangé dans ma poche, dans une poubelle à côté de laquelle nous passons. Je n’ai jamais eu l’intention de rappeler cette fille, je ne voulais simplement pas être indélicat avec elle. Après tout elle m’a servit ces bières en un temps record. Pensant à cela, j’ai à nouveau soif. « Je vous offre un verre. A moins que vous préfériez rentrer tout de suite. » déclaré-je alors que nous arrivons enfin à l’extérieur. Je désigne du regard un bar à une centaine de mètres plus loin, on ne va pas être tout seul « Ça a l’air bondé. Vous êtes prête à marcher un peu ? » à moins qu’elle ne soit venue en voiture, mais pour ma part j’ai laissé la mienne dans le parking de ma résidence. |
| | | Andrea Manzonni « hakuna matata »
» messages : 99 » inscrit le : 31/08/2017
| Sujet: Re: And what about some fun ? (Anthur #4) Ven 13 Oct - 1:15 | |
| Le concert prend fin malgré moi, mais ces rappels, mon Dieu ! Ce que je serais prête à sacrifier pour vivre un peu plus souvent ce genre de moments… mais ça ne serait aucunement raisonnable. J’ai une situation, une très bonne situation et j’ai dû faire des sacrifices pour en arriver là, c’est ce que je me dis quand il me prend l’envie de tout plaquer pour partir sur les routes. Ça serait foutre en l’air des années de à ravaler ma rancœur et l’injustice subit de par ma condition de femme. Ça ne serait pas me rendre service. Un jour peut-être, mais pour l’heure, je suis plutôt fière de la place que j’occupe. Je me joins au reste de la foule pour acclamer les musiciens et leur talent, et quand ils rentrent tous dans les loges, nous comprenons que c’est vraiment fini. Mon seul regret est d’être née bien trop tard pour faire tous leurs concerts, je n’étais même pas née pour leur première tournée ! « Vous aviez quel âge il y a quelques minutes ? » « 14 ou 15 ans ? » Je souris, passant une main dans mes cheveux bruns pour les envoyer en arrière, je suis en nage et j’ai besoin d’air. La foule se fait moins compacte, un peu d’air me fait du bien, et j’aurais aussi besoin d’une clope. « Ça vous va bien en tout cas. Le contexte, cette ambiance, la musique… Vous aviez l’air totalement dans votre élément. » « C’est un compliment monsieur Ross ? » Souriant largement avec un regard plus que malicieux. Je suis de bonne humeur, rien ne peut venir entacher ce moment-là. C’est le mien, le nôtre, je dirais, puisque j’ai décidé de le partager avec lui et pas n’importe quel fils de qui me tourne autour. « Vous avez souvent des bons plans comme celui-ci ? » « Des aussi bons ? Rarement. Mais j’ai facilement l’occasion de me divertir, le temps, c’est autre chose. » Beaucoup d’invitations d’exceptions, et au départ, ces places étaient pour mon père, pas pour moi. Seulement ma mère a dû jouer d’un peu de son charme et lui faire comprendre que si lui n’en voulait pas, ce serait l’occasion de remercier ma dévotion pleine et entière. Elle n’est pas aveugle, encore moins débile, elle voit très bien comment ça se passe pour moi. Seulement dans son esprit, il est plus important pour une femme d’avoir un statut que des états d’âme. Elle veut mon bien, dans un sens… Nous pouvons enfin passer sans savoir à jouer des coudes, et c’est son bras que je prends pour affronter le peu de foule qu’il reste encore. Au détour d’une poubelle, je le vois se débarrasser du numéro de la serveuse, et je ne peux réfréner un sourire. Oui, quelque-part, ça me flatte, je me sens plus importante qu’un numéro sur un bout de papier, et qu’une serveuse idiote. « Je vous offre un verre. A moins que vous préfériez rentrer tout de suite. » « Non, un verre c’est bien. » Je lui souris, toujours pendue à son bras et lui emboite le pas. « Ça a l’air bondé. Vous êtes prête à marcher un peu ? » « Mais je suis prête à tout après un moment comme celui-là, vous ne le saviez pas ? » Je lui souris, complice, et malicieuse. « Mais j’ai une meilleure idée. J’ai surtout le moyen de nous y rendre plus vite. » Je sors mes clés de voiture. Les clés d’une petite sportive très puissante. Le porte-clés brille en ce sens. « Vous me suivez ? Je crois que jusqu’à présent, je ne vous ai pas déçu. » Mes surprises étaient plutôt bonnes, il n’est pas à une près. Il me suit jusqu’au parking sous terrain dans laquelle est garée mon petit bijou. Je tiens beaucoup à ma voiture. Une Porsche noire, puissante et élégante. Personne à part moi-même ne conduit ce bolide, tout le monde le sait, même le voiturier n’a pas ce plaisir. « Vous me guidez ? » Démarrant, avec toujours ce petit sourire en coin en écoutant le moteur chanter. Nous nous garons devant un bar irlandais. Il promet une soirée pleine d’ambiance, c’est bon à noter. Je le suis une fois extirpée de ma voiture, le cœur toujours aussi léger. « Si vous permettez cette fois, c’est moi qui me frotte aux faveurs du barman. Qu’est-ce-que vous buvez ? » Oui, je suis taquine, mais je l’assume totalement !
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| | | Arthur Ross « hakuna matata »
» messages : 94 » inscrit le : 03/09/2017
| Sujet: Re: And what about some fun ? (Anthur #4) Ven 13 Oct - 15:58 | |
| Je me doutais que l’avocate avait fait un retour en pleine adolescence durant ce concert, mais je n’étais pas sûre qu’elle l’admettrait. Apparemment sa bonne humeur ne s’est pas envolé à la fin du spectacle, tant mieux. Je n’hésite pas à lui faire savoir sa présente attitude la révèle à son avantage. J’aime les femmes de caractère, un peu autoritaire et donc je sais qu’elles ont de quoi me tenir tête ou rivaliser avec mon esprit analytique. Mais j’ai aussi un attrait particulier pour celles qui n’ont pas peur d’être naturelles et ne se cantonnent pas seulement à jouer un rôle, quel qu’il soit. Un léger sourire flottant sur mes lèvres je ne compte pas lui répondre trop franchement, elle doit commencer à s’y faire « Si vous voulez. » répondis-je avant d’ajouter « Vous avez déjà oublié mon prénom ? » j’arque un sourcil, curieux de savoir pourquoi elle me resserre du Monsieur Ross depuis le début de la soirée. Est-ce stratégique ? Créer de la distance alors que tout ça n’a rien de professionnel… je suis perplexe. Soyons clairs pouvoir assister à ce genre d’événement sans sortir un dollar ça relève de l’incroyable, et le pire c’est que ce sont les gens qui ne manquent de rien qui bénéficie de ce genre de privilège. Je ne vais pas cracher dans la soupe, sur ce coup ça m’arrange. Je me demande néanmoins si c’est fréquent ou non, une question que je n’hésite pas à poser tant pis si je passe pour un type intéressé. Evidemment, ce soir est assez exceptionnel en revanche l’avocate a tout de même de bonnes occasions de sorties, mais ce qui lui manque c’est le temps. Sans blague ? Avec un père et patron qui l’appelle à vingt deux heure passé pour parler boulot, je suis étonné. C’est la définition même de vivre pour son boulot, et pourtant elle n’est financièrement pas à plaindre. Mais l’appât du gain est le plus fort, elle doit montrer l’exemple et justifier sa place pour ne pas être taxée de pistonnée. Ah les requins… toujours à vouloir se bouffer entre eux. Cette soirée est un réel échappatoire pour la jeune femme, je l’ai bien compris et puisque j’ai été choisi pour l’accompagner je propose de prolonger le moment en l’invitant à boire un verre. Ce n’est pas désintéressé, j’ai envie de profiter de ses bonnes dispositions pour en apprendre d’avantage sur mon interlocutrice, ça peut toujours être utile. Et puis c’est joindre l’utile à l’agréable, pas la peine de le nier. L’avocate accepte sans hésiter, tenant toujours mon bras dont elle s’est saisi un peu plus tôt. Son enthousiasme est palpable, je crois que ce concert la fait déborder d’énergie et pourtant ce n’était pas de tout repos. Le bar le plus proche de la salle de concert est sans surprise déjà plein a craqué, je propose que nous marchions pour en rejoindre un autre, si bien sûr elle l’accepte. « Prête à tout ? C’est risquez de dire une chose pareille vous savez, je pourrai vouloir en profiter. Et je ne vois pas bien comment j’aurais pu le savoir. » je lui adresse un regard complice. Un concert et voilà qu’on agit presque comme deux potes. Je comprends qu’elle est venue en voiture, le contraire m’aurait étonné à vrai dire, sauf si elle a un chauffeur mais ce n’est pas son style, elle est beaucoup trop indépendante pour ça. « Après un moment comme ça je vous suis où vous voulez, vous ne le saviez pas ? » je reprends sur un ton amusé. Cette soirée s’annonçait sympathique, mais je ne pensais pas qu’elle le serait tant. Preuve que je sais me laisser surprendre par une femme quoi qu’en pense Andrea. Descente dans un parking souterrain, elle m’entraine vers une Porsche dont je sais instantanément qu’elle est sa propriété. C’est tout à fait le type de voiture que je l’imaginais conduire. Enfin pas que je l’ai imaginé faire quoi que ce soit mais… bref ça lui ressemble ! Je m’installe côté passager et guide l’avocate jusqu’à un bar irlandais que j’apprécie particulièrement pour son ambiance. Elle prend les devants pour aller nous commander à boire « Vous avez peur qu’il me drague lui aussi ? » plaisanté-je « Leur bière spéciale. » ils en changent chaque soir et je n’ai jamais été déçu, c’est l’occasion de découvrir de nouvelles bières sur lesquelles je n’aurais peut-être jamais arrêté mon choix. Une table se libère tout juste et elle ne restera pas libre longtemps, c’est une opportunité à saisir je m’y installe donc. Je fais un signe à l’avocate pour qu’elle me repère et me rejoigne « Je nous ai trouvé des places assises, un soir comme celui-ci c’était presque inespéré. » je prends mon verre et le fait tinter contre le sien « A cette soirée qui n’est pas terminée. ». Je pose mon verre sur la table et sourit « Je crois que vous pourriez tout à faire être le genre du barman. » mais de quel homme ne serait-elle pas le genre ? « Mais vous le savez déjà. » elle a confiance en ses atouts et aurait de toute façon tort d’en douter. « Maintenant je sais que vous êtes une passionnée de musique et surtout de rock. Mais vous jouez d’instrument ? » violon ou piano si l’on s’en tient à ses seules origines, plutôt de la batterie ou de la guitare électrique si je m’en réfère à sa personnalité. |
| | | Andrea Manzonni « hakuna matata »
» messages : 99 » inscrit le : 31/08/2017
| Sujet: Re: And what about some fun ? (Anthur #4) Ven 13 Oct - 17:07 | |
| « Vous avez déjà oublié mon prénom ? » « Bien sûr que non. Arthur. » Je le regarde droit dans les yeux, joueuse, m’appuyant de façon nonchalante contre un mur, les bras croisés, lui lançant un regard boudeur. « En fait ça vous fait bizarre que je mette une distance, vous n’aimez pas ça. Je me trompe ? » Galvanisée par l’ambiance du concert, je me mets à jouer avec lui et j’adore ça. Il est aussi taquin que moi parfois et je crois qu’il s’en amuse lui aussi, mais peut-être pas autant que moi. Ça fait du bien de décrocher un peu. « Prête à tout ? C’est risquez de dire une chose pareille vous savez, je pourrai vouloir en profiter. Et je ne vois pas bien comment j’aurais pu le savoir. » « Vous allez vous en servir contre moi ? C’est vous qui semblez tout savoir, pas moi. » Levant un sourcil pour le provoquer. S’en servir contre moi, j’en doute un peu pour tout avouer. Et je ne vois pas comment il pourrait se jouer de mon manque de limite ce soir. Je ne suis pas une proie pour lui, je le sens, c’est autre chose encore, un peu comme de la curiosité à assouvir mais je ne me sens pas comme un trophée à convoiter pour obtenir quelque-chose en échange. C’est plus sain que ça, plus simple. « Après un moment comme ça je vous suis où vous voulez, vous ne le saviez pas ? » « C’est risqué de dire un truc comme ça. Et je ne vois pas bien comment j’aurais pu le savoir. Ce n’est pas comme si je savais tout sur les hommes, moi. » Un grand sourire moqueur à l’appui et je reprends son bras jusqu’au parking. Il a de la répartie, et je crois que je suis capable de tenir la cadence face à lui. C’est rassurant et galvanisant. Et je ne suis surtout pas prête à rentrer tout de suite, au contraire, la soirée ne fait que commencer. C’est le problème avec Arthur, je n’ai jamais vraiment envie de couper court à notre entrevue, que ce soit raisonnable ou non. Il ne pipe mot quand il se retrouve dans ma voiture et me guide jusqu’au bar irlandais où il est prévu que nous poursuivions la soirée. Je suis surprise de son choix, c’est donc un homme qui aime s’amuser ? Les bars irlandais sont connus pour leur ambiance, et j’adore ça. Même si professionnellement il est plus pratique pour nous de finir dans un bar froid comme celui d’un hôtel pour conclure un accord. « Vous avez peur qu’il me drague lui aussi ? » « Qui sait, vous êtes peut être ce qu’il recherche. » Je le taquine et vais chercher deux bières spéciales, je suis curieuse de savoir ce qu’il va boire. Il se laisse surprendre par un choix aléatoire. Il accepte donc de lâcher prise et contrôle de temps en temps ? Je le cherche du regard en revenant avec deux bières, des irlandaises pour ce soir, une Guiness chacun. Je prends place sur le tabouret en hauteur et l’écoute se justifier du choix de la table. « Je nous ai trouvé des places assises, un soir comme celui-ci c’était presque inespéré. » « Il faut croire que la chance vous souris ce soir, Arthur. » Je n’emploie pas de Monsieur Ross, ça le mets visiblement mal à l’aise. Ou tout du moins l’incommode. « A cette soirée qui n’est pas terminée. » « Vous avez des projets ? » Curieuse, trinquant avec lui, elle est délicieuse. « Je crois que vous pourriez tout à faire être le genre du barman. » « Ah bon, vous croyez ? Si j’allais lui demander de me noter son numéro sur une petite serviette, moi aussi ? » Oh, que c’est traitre, je le sais, je suis un peu vilaine sur certains points, et j’adore ça. Une peste, comme depuis que je suis venue au monde. « Mais vous le savez déjà. » « Et bien non, détrompez-vous. C’est ce que je veux que le monde croit. » La nuance est importante. « Maintenant je sais que vous êtes une passionnée de musique et surtout de rock. Mais vous jouez d’instrument ? » « Oui, de plusieurs. Quatre, pour être tout à fait honnête. C’est ce qu’on attend d’une élève en lycée privée où la scolarité vous coûte les yeux de la tête, mais certainement pas d’une future femme d’affaires. J’ai rapidement dû laisser tomber la musique pour la classe de business international. » Et venir à l’école en tailleur depuis mes 14 ans. Encore une fois je n’ai eu qu’à suivre le mouvement, rien de plus. « Mais vous n’aviez pas l’air en reste non plus. Vous avez apprécié ? » C’est une question innocente, pour une fois je n’attends pas de réponse précise, j’espère juste qu’il aura passé un bon moment. « Si vous aviez le choix, à quel genre d’évènement incroyable voudriez-vous assister ? » Cherchant à cerner un peu plus sa personnalité entre deux gorgées de bières.
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| | | Arthur Ross « hakuna matata »
» messages : 94 » inscrit le : 03/09/2017
| Sujet: Re: And what about some fun ? (Anthur #4) Ven 13 Oct - 23:33 | |
| J’aime assez sa manière de prononcer mon prénom, ça peut sembler stupide mais c’est le genre de petit détail sur lequel je prends le temps de m’arrêter. L’intonation de sa voix, son attitude, on dirait bien que l’avocate est d’humeur joueuse. Nouvelle facette de sa personnalité avec laquelle je vais devoir composer mais que j’ai hâte de découvrir d’avantage. Forcément ma remarque est une perche tendue dont la jeune femme ne manque pas de se saisir « J’avais surtout peur pour votre mémoire. » répliqué-je du tac-o-tac sur le ton de la plaisanterie. C’est vrai que je n’apprécie pas cette remise à distance, pas dans ce contexte là, ça fait trop formel et je suis là pour passer une bonne soirée pas un nouvel entretien d’embauche. Mais l’humeur de l’avocate est d’avantage à la fête, heureusement. Enthousiaste elle est apparemment prête à beaucoup de choses pour prolonger cette soirée. Je la mets en garde vis à vis de cette révélation « Ce n’est pas dans mes projets. » ce n’est pas dans mes intentions ni mon intérêt de vouloir lui faire du tort. J’esquive sa petite remarque quant au fait que je puisse tout savoir, ce n’est pas le cas, je suis juste habile et retombe toujours sur mes pattes. Déformation professionnelle, plus que ça j’ai intégré tant de principes et tour de passe-passe à force d’être un autre que c’est devenu naturel. Même si à cet instant je ne triche pas, je ne fais même pas semblant d’être agent immobilier. Une certaine complicité s’installe entre nous, la soirée n’en sera que plus intéressante, j’en suis convaincu. Nous sommes sur la même longueur d’onde, je reprends ses mots elle joue à remanier les miens. Un moyen de s’évaluer mutuellement, de poser les règles du jeu, implicitement. Un sourire étire mes lèvres, satisfait de la tournure que prend ce rendez-vous imprévu. La jeune femme se propose d’aller nous chercher à boire et inévitablement je ne peux que rebondir sur cette initiative. J’ai comme la sensation qu’elle a apprit de nos précédentes entrevues, s’adaptant à mon attitude bien que ce ne soit pas chose aisée. Elle m’intrigue d’autant plus et c’est un point positif pour elle si sa volonté est que nous passions un peu de temps ensemble. Je saisi l’opportunité d’une table fraichement libérée, et m’en vante aussitôt l’avocate de retour. Elle a raison, je me sens particulièrement chanceux ce soir, mais faut-il pousser sa chance ? J’ai appris que généralement il ne vaut mieux pas être trop gourmand, au petit jeu du quitte ou double il faut savoir raison garder. Nous trinquons et j’arque un sourcil « Des projets ? Pas au delà de celui de vider ce verre en votre compagnie. » ça laisse place à l’improvisation. Je lance les “hostilités“, faisant référence aux succès d’Andrea auprès des hommes notamment le barman. Piquante elle me renvoie à cette histoire de serviette en papier, je hoche la tête en riant « Vous pourriez. En avez vous envie ? » je la regarde dans les yeux et ajoute « Je n’avais rien demandé à cette jeune femme et j’ai jeté la serviette, vous l’avez bien vu. » voilà qui lui donne une bonne raison de me traiter de “monsieur j’ai réponse à tout“, c’est cadeau. Je suis un peu surpris par son aveu, pas qu’elle ne soit pas sûre de son pouvoir de séduction, mais que l’avocate avoue sans détour jouer sur une image de femme confiante qui n’est pas forcément vraie. Stratégie ou sincérité ? J’opte pour la seconde option, peut-être parce que j’ai envie de croire qu’elle s’ouvre un peu. Le meilleur moyen d’en apprendre plus sur elle c’est encore de la questionner, et pour commencer en douceur je choisis comme sujet la musique, c’est le fil rouge de la soirée, ce qui nous a réuni ce soir. Je ne suis pas déçu d’apprendre que l’avocate est musicienne et pas qu’un peu. Quatre instruments dont elle a apprit à jouer et encore une fois ses origines reviennent dans la discussion, je sens une pointe de regret qu’elle ai dû arrêter la musique pour se concentrer sur sa scolarité. « Rien que ça ? Et quels sont ces instruments ? » autant être curieux jusqu’au bout. Je sais parfaitement que poser des questions m’expose à devoir répondre à quelques unes à mon tour, règle du jeu oblige. Elle commence plutôt soft, c’est presque surprenant « Beaucoup. Merci pour votre invitation. » répondis-je avec sincérité. C’est de loin la meilleure soirée que j’ai passé ici depuis mon arrivée sur le sol canadien, mais je ne vais pas pousser ma franchise jusqu’à partager ce constat. L’air de rien l’avocate me met à l’épreuve avec ses questions en apparence banales, mais choisir un seul événement incroyable auquel j’aimerais assister c’est me poser une colle. « Un concert d’exception c’est déjà fait… hum… » je réfléchis tout en buvant une gorgée de bière « Les jeux olympiques… » je souris « Le lancement d’une fusée… » je hausse les épaules « Je ne peux pas en choisir qu’un, ça serait réducteur. » et pour quelqu’un travaillant bientôt pour une entreprise dont le crédo est “toujours plus“ ça serait jouer petits bras. « Et vous ? » je bois une nouvelle gorgée de bière puis mon regard retrouve celui de mon interlocutrice. Il n’est plus si électrique, mais pas moins hypnotique… peut-être bien son atout de séduction majeur, ça et son sourire surtout quand elle fait preuve de malice. |
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