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MessageSujet: what's up ? (ellen)   what's up ? (ellen) EmptySam 20 Mai - 15:48


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ellen & elena

Aujourd’hui, je ne travaille pas, et comme d’habitude, je suis seule à la maison. Depuis que nous nous connaissons Matteo et moi, mais particulièrement depuis mon retour du tour du monde, il est rare de nous voir ensemble à la maison. Nous n’avons pas des horaires de boulot communes, et le peu que je le vois le soir, il est souvent trop exténué, ou bien j’ai besoin de travailler. C’est certainement pour cette raison d’ailleurs que nous nous éloignons de plus en plus, et malgré quelques sorties ensembles et de rares week-ends en amoureux, j’ai l’impression que notre couple est en train de se détruire et de s’effondrer. Je sais que j’en suis à l’origine, et que mon choix de vie n’est pas facile à vivre pour lui, qui n’apprécie pas forcément les voyages. Mais pour autant, il ne fait aucun effort pour accepter cela, et quand je suis avec lui, tout est bien trop calme, trop monotone. Les journées se ressemblent, les soirées, et les nuits aussi. Même nos relations sexuelles n’ont plus le plaisir des premiers jours, et autant le dire, c’est frustrant. Debout dans la cuisine à mijoter un repas pour le midi, je sais très bien que ma mère risque de passer, comme à son habitude. Depuis que nous sommes voisines, et qu’elle connait mon emploi du temps, il n’est pas rare qu’elle s’invite à la maison quand je suis toute seule, et à chaque fois, c’est un plaisir de la recevoir. L’eau bouillante sur le feu et le paquet de riz à mes côtés, je fais tinter les différents épices pour trouver celui qui irait à merveille avec ce que j’ai envie de faire. Je ne suis pas une grande cuisinière, on va dire que je me débrouille, et j’aime bien essayer de nouvelles recettes. Ca ne réussi pas toujours, mais en général, c’est mangeable. Concentrée sur mon repas, je n’entends pas la première fois lorsque quelqu’un frappe à la porte, et finalement, c’est la sonnerie de la porte d’entrée qui me fait sursauter. Je baisse un peu le feu pour que ça ne déborde pas, et essuie mes mains sur mon tablier tout en le retirant, avant de le balancer sur le plan de travail. C’est avec le sourire aux lèvres que je m’approche de l’entrée, et que j’ouvre la porte. C’est sans grande surprise qu’apparait ma mère, et je l’entoure de mes bras instinctivement. « Maman. » Une petite voix encore un peu enfantine mais très douce, et je m’écarte pour qu’elle puisse passer, et retirer ses affaires. « Je m’attendais à ta visite ! » Je ris un peu. « Tu vas bien ? Tu fais une de ces têtes ! » Je la regarde un peu en souriant, puis lui attrape son manteau afin de l’accrocher au porte manteau, et m’avance vers le salon, où elle me suit. « J’étais en train de faire à manger, tu restes ? » Je suis un peu trop bavarde, j’en ai conscience, mais j’imagine que c’est ce qui fait ma personnalité. Surtout avec ma famille d’ailleurs. Je lui souris encore un peu, et retourne à la cuisine sans faire attention si elle m’a bien suivi, et renfile à nouveau mon tablier pour continuer mon repas. Si elle pouvait rester, ça m’arrangerait, ça fait un moment qu’on n’a pas passé un moment ensemble, mais surtout, j’ai encore mal dosé mon plat.
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Ellen Hamilton

Ellen Hamilton
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MessageSujet: Re: what's up ? (ellen)   what's up ? (ellen) EmptySam 20 Mai - 17:00


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ellen & elena


Tout se bouscule dans ma tête… Qu’est-ce-que je viens de faire ? Je viens de passer la nuit avec une escort, jusque-là, je m’en souviens. Mais pourquoi j’ai fait ça ? C’est encore une question qui me perturbe, et dont je ne suis pas prête de me défaire. Est-ce-que je regrette ? Je ne crois pas, en tout cas, j’ai apprécié, c’est ce que je me dis en fixant le plafond depuis près d’une heure. La gueule de bois qui me barre le front et me tourne dans l’estomac, je m’en rappelle aussi. Mais le pire dans tout ça, c’est que je n’ai que son visage à elle en tête. Ça ne peut pas fonctionner comme ça, je ne peux pas être si fragile et prendre ça pour argent comptant, c’était une histoire sans lendemain, c’est un dérapage, rien de plus. Une parenthèse agréable que je dois laisser derrière moi et faire comme si tout était normal. Rester naturelle…
Je quitte mon lit, péniblement, et m’arrête une seconde devant les toilettes, à me demander si je dois aller rendre tout l’alcool que j’ai pu boire hier, c’était mal, je le sais, et mon mal de tête tient du karma. Je descends dans la cuisine, part à la recherche d’un miracle pour soulager mon mal de tête, rien… Pas un malheureux cachet pour soulager ma douleur ! Saleté ! Quand je regarde l’heure, je me rends compte que j’ai trainé plus que de raison, et monte prendre une douche et tenter de me donner une mine potable avec un peu de fond de teint, ni vu ni connu je t’embrouille.

Un jean, un petit pull tout simple, et mes cheveux lâchés pour éviter de présenter au monde ma mine de déterrée, je décide d’opter pour la seule solution qu’il me reste… Quémander un Doliprane à ma fille, j’ai honte. Je sonne chez elle, tout près de chez moi, je ne saurais dire à quel point j’étais heureuse quand ils ont emménagés ici. J’ai toujours besoin de sentir mes enfants près de moi, j’ai surtout du mal à les voir grandir, même si Elena était grande à son arrivée ici, pour moi c’est encore une enfant et elle le sera toujours. Ils sont au pli, que ça plaise ou non, ce sont mes bébés, tous autant qu’ils sont !
Je sonne, attend quelques secondes, et resonne une nouvelle fois, il est hors de question que je ne rentre sans frapper. Elle a besoin de son intimité, elle est mariée, et puis elle est surtout adulte, même si je refuse de le voir. Elle m’ouvre finalement, apparemment affairée à faire le repas. « Maman. » « Bonjour, ma chérie. » Je la serre contre moi, nous sommes très tactiles toutes les deux, et elle ne l’est pas avec tout le monde, bien au contraire, j’ai toujours pris ça pour un privilège. « Je m’attendais à ta visite ! » « Ah bon ? Je deviens le genre de mère trop collante ? » Je m’inquiète, je ne sais pas doser, ni avec mon fils, ni avec ma fille. Ils vivent tout près de moi mais j’ai tout de même besoin de m’assurer de leur bonheur, de toute façon c’est la seule mission qu’il me reste vu que mon divorce est derrière moi. « Tu vas bien ? Tu fais une de ces têtes ! » « Je… Ma tête ? Je venais voir s’il te restait quelque-chose pour le mal de tête. J’ai une de ces migraines ! » Elle a bon dos la migraine ! Ma fille est toujours très speed, son côté italien, sur tous les fronts, tout le temps et un débit de parole que j’ai toujours trouvé adorable. Elle s’exprime, c’est la meilleure chose qu’elle puisse faire ! « J’étais en train de faire à manger, tu restes ? » « Oh je… Mattéo ne rentre pas ? » Je m’assieds au comptoir de leur cuisine. « Mon ange… ça brûle. » Lui faisant signe vers la casserole. Une bonne maman aurait sans doute eu la présence d’esprit de se lever et d’aller l’aider, mais je ne suis qu’une immense gueule de bois ! « Tu veux peut-être un coup de main ? » Mère indigne que je suis !
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MessageSujet: Re: what's up ? (ellen)   what's up ? (ellen) EmptyLun 22 Mai - 10:17


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ellen & elena

Choisir d’acheter la maison à côté de celle de mes parents, et maintenant de ma mère a été mon plus beau choix. Si je n’ai pas grandi avec eux, et que je suis arrivée très tard dans leur famille, je reste très proche de ma mère adoptive qui représente pour moi la meilleure mère qui soit. Adorable, compréhensive mais surtout infiniment douce, son sens de l’humour et sa maladresse m’ont aidé à accepter cette adoption, mais aussi le départ de l’orphelinat, abandonnant définitivement toute trace de ma meilleure amie, presque sœur de l’époque. Je ne la remercierais jamais assez, et aujourd’hui encore, quand je l’aperçois dans le cadre de la porte, je m’avance vers elle pour la prendre dans mes bras. Elle est l’une des rares personnes à qui je m’autorise ce type d’étreinte, qui me rappelle bien trop les moments passés avec la Sara de mon enfance, mais elle, c’est différent. Une étreinte maternelle, partageant tout notre amour l’une pour l’autre. « Bonjour, ma chérie. » Je lui souris un peu, m’écartant pour la laisser passer en lui avouant que je m’attendais à la voir aujourd’hui. C’est vrai, ses visites sont fréquentes, mais c’est toujours un plaisir pour moi de la recevoir. « Ah bon ? Je deviens le genre de mère trop collante ? » Je ris un peu en secouant la tête, et ne tarde pas à répondre pour la rassurer. « Mais non ! J’adore tes visites, tu le sais. » Je la regarde en souriant, et en posant ma main sur son épaule. Ce matin, elle n’a pas une belle mine, il ne faut pas être médecin pour le remarquer, et c’est pas dans mes habitudes de la voir comme ça. Elle semble contrarier, et je ne tarde pas à lui demander si tout va bien, en précisant surtout que sa tête laisse à désirer. « Je… Ma tête ? Je venais voir s’il te restait quelque-chose pour le mal de tête. J’ai une de ces migraines ! » Je fronce un peu les sourcils, et hoche la tête en commençant à m’avancer vers le salon. « Ouais, j’ai ! Mais t’as bu pour te retrouver comme ça ? Ou alors, t’es juste vieille. » Je m’arrête un peu en lui offrant un clin d’œil pour la taquiner, comme je le fais souvent. Elle sait très bien que ce n’est pas méchant, je ne peux juste pas m’en empêcher, j’adore ça. Je m’avance vers la cuisine sans prendre le temps de vérifier si elle est toujours derrière moi, et me met sur la pointe des pieds pour attraper une boite d’aspirine dans l’armoire à pharmacie de Matteo, puisqu’en ce qui me concerne, je préfère éviter les médicaments. Je me tourne vers ma mère pour lui tendre tout en attrapant un verre, et dépose la boite et le verre devant elle en pointant ma tête vers le réfrigérateur. Elle sait très bien qu’elle est chez elle, et qu’elle peut se servir ce qu’elle veut. Je lui demande si elle reste avec moi pour manger, et elle ne tarde pas à me répondre. « Oh je… Mattéo ne rentre pas ? » Je secoue la tête en soupirant. « Non, comme d’habitude. » Je suis un peu sèche et froide dans ma réponse, et j’en oublie presque mon plat qui est en train de mijoter sur le feu. « Mon ange… ça brûle. » Je sursaute, et me tourne immédiatement vers la casserole, qui fume bien plus qu’elle ne devrait le faire. Je grogne un peu en soupirant, et baisse le feu, ne sachant pas trop quoi faire. « Mais merde ! » Je m’énerve un peu sur le plat, ne sachant pas trop quoi faire. J’ai carrément honte là. « Tu veux peut-être un coup de main ? » Je me tourne vers ma mère avec la mine désespérée, la suppliant de venir m’aider. Je suis une tellement bonne cuisinière que je n’arrive même pas à faire cuire du riz sans le bruler, c’est vraiment honteux de ma part. « J’arrive à rien ! » Je souffle un peu. « Pardon. Je crois qu’en fait, on ne va pas manger du riz… » Je passe un peu la main dans mes cheveux, gênée de cette invitation de dernière minute qui finalement se transforme en désastre.
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Ellen Hamilton

Ellen Hamilton
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MessageSujet: Re: what's up ? (ellen)   what's up ? (ellen) EmptyLun 22 Mai - 18:23


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ellen & elena


Je suis fière de savoir que ma fille a réussi sa vie. Elle est partie de rien et se retrouve aujourd’hui mariée, heureuse, et j’imagine épanouie. Ce n’est pas de moi dont je suis fière, ce n’est pas de la fierté mal placée ou quelque-chose du genre, c’est d’elle dont je suis plus fière que la raison ne le permet. Elle a réussi tout ça, elle-même, personne d’autre. Et je l’encourage chaque jour un peu plus si elle en a besoin. Elle vient me parler quand elle se sent mal ou se pose des questions. Enfin en général, mais il m’arrive de remarquer ses doutes et de me rendre compte qu’elle a besoin de parler, sans oser le faire, ou qu’elle a juste besoin d’un gros coup de pouce. Elle a du caractère, mais moi aussi finalement. Assez pour lui tenir tête si c’est pour son bien. J’ai beau être très proche de mes enfants, ça n’est pas pour autant que je suis jalouse de leurs relations. Elle a trouvé le bonheur avec Mattéo et il a été accueilli comme il se doit dans la famille dès qu’elle nous l’a présenté. « Mais non ! J’adore tes visites, tu le sais. » Ca me rassure à moitié, je sais que j’ai besoin d’au moins un signe par jour. Un petit texto pour me dire que tout va bien, savoir si elle a bien dormi, ce genre de choses, il va vraiment falloir que je la lâche un peu, mon mari passait son temps à me le dire ! Mais je n’ai jamais pu réfréner cet élan maternel, que ce soit avec Noah ou Elena. « Ouais, j’ai ! Mais t’as bu pour te retrouver comme ça ? Ou alors, t’es juste vieille. » « Hey, je suis encore ta mère ! Et je ne suis pas vieille… Pas tant que ça… et oui, j’ai bu. Trop… » Je n’ai plus l’âge pour ces conneries et rien que le fait d’user d’un peu d’humour en la menaçant du doigt me file un mal de crâne monstre.
« Non, comme d’habitude. » Oh, je connais cette réponse, et je connais surtout cette tête, j’ai été mariée durant 35 ans à un courant d’air, je ne connais que trop bien ce regard. Alors je lui lance moi-même un regard tendre et attentif. « Qu’est-ce-qui se passe chérie ? Ses absences te pèsent ? Vous en discutez ? » S’ils commencent à affronter des difficultés, c’est le moment de commencer à discuter, je ne sais pas trop comment ça peut se passer pour eux, je ne me mêle pas de ce qui ne me regarde pas, elle sait qu’elle peut me parler si elle le veut, je suis sa mère, elle peut tout me dire. Je lui fais alors remarquer que ça commence à brûler, et là, je semble déclencher une crise de non confiance en elle. « Mais merde ! » Je me lève à sa suite, essayant de contenir sa panique. « Hey, c’est rien ma puce. » « J’arrive à rien ! » « Chérie… » « Pardon. Je crois qu’en fait, on ne va pas manger du riz… » « Laisse-moi faire. Tout n’est pas perdu, on va le rattraper ton riz. Tu aurais quelques pointes d’asperges et un peu de tomate ? » Je récupère ce qui n’est pas brûlé, le met dans une autre casserole sans le rincer. Je m’arrange de ce que je trouve dans son frigo et le sers dans un plat que je pose sur la table. « Rizotto aux petits légumes. » Rétorquais-je dans sa langue natale. « Tu vois, il n’y a rien de perdu. Sauf moi. » Je ris légèrement et me tient le front avant de prendre deux aspirines, dans mes pensées. « Mattéo ne devait pas être de garde aujourd’hui, si ? » Même ma fille a un emploi du temps de ministre à certaines périodes ! Je ne sais pas comment elle fait, je la suis à peine. Parfois elle part dans la nuit et revient au milieu de la prochaine. Elle tient le rythme, c’est ça le pire ! « Si tu te plaignais à ta mère au lieu d’attendre que ton mari ne rentre pour lui faire la gueule ? » Je connais la technique, je l’ai éprouvée, vous croyez quoi ?
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MessageSujet: Re: what's up ? (ellen)   what's up ? (ellen) EmptyLun 22 Mai - 23:28


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J’adore avoir ma mère à la maison, et elle le sait. Depuis que j’habite à côté de chez elle, nous nous voyions régulièrement, si ce n’est tous les jours. Pour un simple bonjour ou pour quelques heures passées ensembles, ma mère adoptive est indispensable à mon équilibre désormais, et je ne serais imaginer ce que je deviendrais si jamais il se passait quelque chose pour elle. J’évite d’y penser, et me concentre sur le principal : elle est là, et pour le moment, je sais qu’elle ne m’abandonnera pas. Elle m’a choisi comme sa fille, et ça, je ne pourrais jamais assez la remercier. Je n’hésite pas à lui dire que j’adore l’avoir en visite, et elle ne tarde pas à me demander si j’ai un médicament pour le mal de crâne. Comme à mon habitude, je plaisante, lui demandant si elle a bu ou si c’est juste la vieillesse. « Hey, je suis encore ta mère ! Et je ne suis pas vieille… Pas tant que ça… et oui, j’ai bu. Trop… » Je fronce un peu les sourcils après cette révélation, ma mère n’est pas du genre à boire, du moins pas comme un trou. « Je plaisante maman. Je t’aime tu sais. » Je lui souris un peu, et ne tarde pas à me remettre en cuisine, lui proposant de manger avec moi, puisque Matteo n’est pas là, comme elle peut le remarquer. En ce moment, ça ne va pas fort entre nous, et je suis la seule à le remarquer je crois. « Qu’est-ce-qui se passe chérie ? Ses absences te pèsent ? Vous en discutez ? » Je soupire un peu et hausse les épaules, je ne sais moi-même ce qu’il se passe entre nous. Ca a commencé quand je suis revenue de mon voyage en solitaire, et depuis, à chaque départ, c’est la même chose. Ce ne sont pas ses absences le problème, mais les miennes, et je le sais très bien. Cela fait d’ailleurs bien longtemps qu’il ne m’a pas accompagné, et ça me blesse même un peu. « Je suis la seule à remarquer que ça va pas… et c’est moi la plus absente de nous deux. » Je soupire un peu et baisse les yeux. « J’aime pas ça maman… » J’ai presque les larmes aux yeux, de voir mon couple s’effondrer depuis quelques temps, voire même années. A trop réfléchir sur notre couple, voilà que mon plat brule, et je ne tarde pas à m’énerver et même à paniquer, hurlant presque. « Hey, c’est rien ma puce. » Je secoue la tête, et ne tarde pas à répliquer en avouant que je n’arrive à rien. Niveau pessimisme, on est au maximum ce midi. « Chérie… » Je soupire, et m’excuse, en lui disant qu’on ne va pas manger du riz, même si ça semble évident. J’ai tellement honte que je n’ose pas la regarder dans les yeux. « Laisse-moi faire. Tout n’est pas perdu, on va le rattraper ton riz. Tu aurais quelques pointes d’asperges et un peu de tomate ? » J’hoche un peu la tête, et lui pointe mon frigo en partant m’asseoir sur une des chaises du comptoir. Je tape un peu de mon pied par terre, et regarde ma mère cuisiner. Je ne tiens pas d’elle pour ça, c’est sûr. « Rizotto aux petits légumes. » Elle utilise l’italien, et mes yeux brillent à cette sonorité. J’adore ça. Je me lève un peu pour partir chercher deux assiettes, un autre verre et des couverts, et reviens vers elle en installant la table. « Tu vois, il n’y a rien de perdu. Sauf moi. » Je secoue la tête. « Mais non ! » Je lui souris un peu, et lui sert une part de rizotto dans son assiette en face d’elle, avant de me servir. « Mattéo ne devait pas être de garde aujourd’hui, si ? » Je souffle un peu et hausse les épaules. Je ne sais même pas, j’oublie son emploi du temps, j’y comprends rien et puis de toute façon, il sait où me trouver si il veut être avec moi. Cette journée aurait pu être la nôtre, mais il n’est visiblement pas de cet avis. « J’en sais rien, mais de toute façon, il est jamais là le midi. » Je déglutis un peu, et attrape une bouchée de rizotto, pour le gouter et voir si ce n’est pas une catastrophe. Heureusement, c’est très bon, et je lève la tête vers ma mère. « C’est super bon maman, merci. » Je lui souris. « Si tu te plaignais à ta mère au lieu d’attendre que ton mari ne rentre pour lui faire la gueule ? » Je baisse un peu les yeux, et soupire une nouvelle fois. « C’est de ma faute maman ça, je suis pas une bonne épouse… Regarde, je sais même pas faire cuire du riz normalement, ça craint ! » Je ris nerveusement, avant de me racler la gorge. « Pourquoi tu as bu hier soir ? Tu te sens contrariée ? » Je la regarde dans les yeux, pour essayer de comprendre ce qui lui arrive.
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Ellen Hamilton

Ellen Hamilton
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MessageSujet: Re: what's up ? (ellen)   what's up ? (ellen) EmptyMar 23 Mai - 18:20


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ellen & elena


Ma fille manque cruellement de confiance en elle, et ce, depuis notre rencontre. Sans doute bien avant, mais elle n’a jamais eu la vie pour. Jusqu’à ce qu’elle nous rencontre, qui prenait soin de lui donner confiance en elle et de l’encourager à être elle-même ? A oser vivre parce qu’elle le méritait ? Personne. Et derrière son agressivité première à l’époque où elle arrivait tout juste aux Etats-Unis, j’ai décelé plus de peur que de réelle colère. « Je plaisante maman. Je t’aime tu sais. » « Moi aussi je t’aime, chérie. Je suis vieille mais faut pas le dire. » Je ris, parce que je sais que ça n’est pas un sujet tabou chez moi, j’ai mon âge, j’ai vécu, mais je me pense assez jeune d’esprit ? Et puis avec ce que j’ai vécu hier soir, j’ai perdu 15 ans ! Et encore… Je ne peux le raconter à personne mais j’attends de me retrouver toute seule pour cogiter. « Je suis la seule à remarquer que ça va pas… et c’est moi la plus absente de nous deux. J’aime pas ça maman… » « Oh mon ange… » Je la prends dans mes bras, parce que je sais ce que veut dire un coup de blues de ce genre. Ça veut dire les premières déconvenues d’un couple, un mariage n’est pas facile, loin de là. Mais ils vont s’en remettre, ils sont jeunes, ils traverseront d’autre crises, c’est juste comme ça que ça marche. Tout n’est pas rose, et même si nous nous sommes aimés, 35 ans de mariage n’exclus ni les disputes, ni les désaccords.

Je réussi à sauver le riz, et à en faire un rizotto, je n’ai pas trop de mérite après tant d’années de mariage, vous pensiez que je ressemblais à quoi avant de rencontrer son père ? Une catastrophe ! « J’en sais rien, mais de toute façon, il est jamais là le midi. » « Et ben tu sais quoi ? Ca devrait être une excuse pour qu’on se fasse un resto plus souvent. Entre filles. » Quand son boulot le permet, mais elle est très occupée. Toujours est-il que j’aime me retrouver avec elle et partage des choses de filles. Ça se fait entre nous, partager des moments privilégiés, je n’ai que deux enfants, je peux être dispo pour les deux. « C’est super bon maman, merci. » Je pose ma main sur la sienne pour la rassurer, tout ira bien, il faut qu’elle se fasse confiance, et ça ira tout seul. Les meilleurs mariages ne sont pas forcément ceux qui ont l’air parfaits. Une bonne cuisinière, une bonne situation, parfois, le bonheur est simplement dans les petits détails, et heureusement pour moi parce que je n’ai pas toutes les qualités d’une ménagère modèle. « C’est de ma faute maman ça, je suis pas une bonne épouse… Regarde, je sais même pas faire cuire du riz normalement, ça craint ! » « Ma puce, tu sais quel niveau j’avais quand j’ai rencontré ton père ? Même les boites au micro-ondes j’arrivais à les rater ! Une catastrophe. Il avait pris une petite jeune, il savait à quoi s’attendre, et tu sais quoi ? Ca le faisait même rire au début. Et ça n’a pas empêché notre mariage de fonctionner. » Je considère qu’il n’est pas raté, pas pour toutes les années qu’on a pu passer ensemble. C’est lui qui a voulu y mettre fin, mais au final, ça aurait pu être pire. Mais vient la question qui fâche, bien sûr qu’une gueule de bois fait parler ! « Pourquoi tu as bu hier soir ? Tu te sens contrariée ? » « Mais qu’est-ce-que vous avez tous ? Vous vous êtes donné le mot ? Les filles, ton frère, toi… Je ne déprime pas, j’ai juste eu envie de faire la fête. » Je plaisante, évidemment, je ne hausse jamais le ton avec mes enfants, et puis il faut dire que mes copines vont prendre le relais. Je suis très entourée depuis mon divorce, j’ai une vraie vie de célibataire, de jeune célibataire même ! « Tu trouves que je bois trop ?... » Je demande, je ne veux pas devenir une de ces vieilles divorcées qui se prennent pour des petites jeunes et refont leur vie avec une bouteille de vin, aussi bonne soit-elle !
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MessageSujet: Re: what's up ? (ellen)   what's up ? (ellen) EmptyMer 24 Mai - 22:13


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Quand je suis arrivée chez les Hamilton, je n’étais pas la fille la plus adorable qui soit, et j’étais même assez agressive envers eux. Dure réalité d’une adoption tardive, mais aujourd’hui, tout cela n’est qu’un lointain souvenir. Au fur et à mesure que la relation avec ma mère adoptive s’est améliorée, je la taquinais de plus en plus, et aujourd’hui, c’est devenu une habitude. J’adore ça, et elle le sait, mais surtout, je ne peux pas m’en empêcher. Lui dire je t’aime est aussi une étape que j’ai mis longtemps à passer, tant ces mots signifient de nombreuses choses pour moi. Je ne connaissais pas l’amour d’une famille avant de devenir leur fille, et j’ai tout appris tardivement avec eux. Aujourd’hui demeure encore dans mon cœur les blessures affectives et  familiales de mon enfance, et je suis encore en thérapie là-dessus. « Moi aussi je t’aime, chérie. Je suis vieille mais faut pas le dire. » Nous rions ensembles, et nous passons rapidement à autre chose, c'est-à-dire à Matteo, mon mari avec qui ça ne roule pas trop comme sur des roulettes en ce moment. « Oh mon ange… » Les larmes me montent aux yeux, et je me décale juste d’elle à tant pour éviter d’incendier la maison avec ce riz qui refuse de cuire normalement, et qui vient de cramer. Je m’énerve assez, et finalement, c’est ma mère qui réussi à sauver le riz en le transformant en rizotto qui me semble délicieux. Elle reprend rapidement le sujet qui fâche à savoir celui de mon mari, et je lui avoue qu’il n’est jamais là le midi. Si j’en ai l’habitude maintenant, rares sont les journées que nous pouvons passer ensemble en ce moment, et nous ne profitons même pas de ces moments là à deux. « Et ben tu sais quoi ? Ca devrait être une excuse pour qu’on se fasse un resto plus souvent. Entre filles. » Je la regarde en souriant. « Oui, ça serait meilleur que du riz cramé. » Je baisse un peu les yeux, et nous ne tardons pas à passer à table. J’attrape une fourchette de riz et ferme les yeux pour savourer la bouchée, exquise. Je n’en doutais pas, mais je suis bluffée. Je l’avoue à ma mère, en la remerciant, et elle pose sa main sur la mienne, ce qui me réchauffe le cœur. Elle m’invite à lui dire ce qui me contrarie, ou plutôt à me plaindre librement, et je ne me fais pas prier. Je baisse un peu les yeux en lui expliquant que je ne suis pas une bonne épouse, et que si mon mariage est en train de se briser petit à petit, c’est entièrement ma faute, la cuisine en fait partie. « Ma puce, tu sais quel niveau j’avais quand j’ai rencontré ton père ? Même les boites au micro-ondes j’arrivais à les rater ! Une catastrophe. Il avait pris une petite jeune, il savait à quoi s’attendre, et tu sais quoi ? Ca le faisait même rire au début. Et ça n’a pas empêché notre mariage de fonctionner. » Je ris un peu en y pensant, et soupire un peu. Si le mariage de ma mère était une réussite, leur divorce est quand même la preuve que ce n’était pas l’idéal entre eux, et je souffle. « Ouais je sais ça mais… je sais même plus si il me rend heureuse maman. Je suis perdue. » Je ravale un peu mes larmes, et rebondis sur un autre sujet, à savoir elle et sa beuverie d’hier soir. Je penche un peu la tête en lui demandant les raisons, et l’incite à me dire si elle est contrariée. Ce n’est pas une honte, ma mère vient de vivre un divorce après je ne sais combien d’années de mariage, et je peux comprendre qu’elle se lâche un peu. J’ai juste besoin d’en parler avec elle, prendre soin d’elle comme elle le fait avec moi depuis quinze ans. « Mais qu’est-ce-que vous avez tous ? Vous vous êtes donné le mot ? Les filles, ton frère, toi… Je ne déprime pas, j’ai juste eu envie de faire la fête. » Je baisse un peu les yeux, me sentant un peu mal à l’aise tout à coup. Ce n’est pas tant le fait qu’elle boive que je lui reproche, je cherche surtout à comprendre. « Maman, tu as le droit de faire la fête, c’est normal et je te le souhaite. Mais de là à se réveiller avec un mal de crâne… » A mon tour, je pose ma main sur la sienne. J'ai un peu l'impression que les rôles s'inversent là. « Tu dois prendre soin de toi d’accord ? Et pas faire de bêtises que tu vas regretter après. L’alcool c’est mal, ne te noies pas dedans s’il te plait. » Je lui souris un peu, et elle ne tarde pas à reprendre la parole. « Tu trouves que je bois trop ?... » Je secoue vivement la tête. « Mais non ! » Je reprends un peu mon calme, et lui explique. « Tu peux boire comme tu veux, du moment que ce n’est pas régulier. T’es pas alcoolo maman, t’inquiète pas. » Je lui offre un sourire rassurant.
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Ellen Hamilton

Ellen Hamilton
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MessageSujet: Re: what's up ? (ellen)   what's up ? (ellen) EmptyJeu 25 Mai - 14:31


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« Oui, ça serait meilleur que du riz cramé. » Ma fille n’a aucune confiance en elle, je le répète, elle se met beaucoup trop la pression à vouloir être une épouse parfaite. Mattéo l’a épousée en la connaissant, et s’il lui fait la moindre réflexion il aura sans doute à faire à son père. Mon ex-mari protège beaucoup notre fille, même si son acceptation de la part d’Elena fut plus compliquée. Mais il a mis ça sur le compte de ma grande bouche, que quoi qu’il en soit, pour me vexer, il en fallait trop pour qu’une gamine de 15 ans ne me fasse plier. Et il n’avait pas tords, je ne me suis pas laissée abuser par sa tactique pour nous tester, son père et moi. J’ai bien fait, la preuve, aujourd’hui elle est parmi nous, et même tout près de moi.

« Ouais je sais ça mais… je sais même plus si il me rend heureuse maman. Je suis perdue. » « Oh, ça c’est un autre problème mon ange. Tu ne l’aimes plus ? Ce n’est plus comme au début ? » J’aimerais comprendre, elle ne m’a pas parlé de tout ça. Je ne sais pas comment elle fait pour tout garder secret comme ça, je ne suis pas capable de cacher des choses, enfin je crois, mais il va falloir si je veux que cette nuit avec Nina reste entre nous ! Je culpabiliserais tout à l’heure, pour l’instant je me concentre sur ma fille. Son mariage prend un tournant, tout ne peut pas être rose, mais ça, elle doit s’en rendre compte par elle-même pour apprendre à le gérer, même si je suis incapable de la savoir avoir de la peine sans en avoir aussi. Nos enfants ne sont jamais grands. « Maman, tu as le droit de faire la fête, c’est normal et je te le souhaite. Mais de là à se réveiller avec un mal de crâne… » Comment trouver une explication plausible du haut de mes plus de 50 ans ? C’est compliqué d’expliquer à ses propres enfants que nous avons aussi une vie, et alors une vie sexuelle ! Je ne parle pas de ce qui se passe depuis mon divorce, avec d’autres hommes… parce qu’il ne se passe rien, c’est aussi une explication cela dit ! Toujours est-il que je ne parlerais pas non plus de ce qui se passe avec une jeune escort s’étant égarée chez moi hier soir et qui a su me montrer une autre facette de la vie après quelques verres de vin. « J’ai sans doute un peu abusé du rosé, mais tu connais les filles, une chose en entrainant une autre… » Ma bande de copines me fait penser à celle que j’avais au lycée, tous les stéréotypes se retrouvent là-dedans. La dépressive, la quinqua se passant tout se qui passe, l’alcoolique, l’épanouie, la croqueuse de diamants, il y en a pour tous les goûts ! Je suis un peu l’excentrique du truc et sans doute la plus rangée aussi. « Tu dois prendre soin de toi d’accord ? Et pas faire de bêtises que tu vas regretter après. L’alcool c’est mal, ne te noies pas dedans s’il te plait. » « Que… qu’est-ce-que tu entends par bêtise ? » Mon cœur s’emballe, j’ai simplement peur qu’elle sait tout, c’est incroyable d’être parano à ce point, je ne suis pas prête de retrouver la tranquillité d’esprit ! Je lui demande si je bois trop, elle a sans doute une objectivité particulière face à moi. « Tu peux boire comme tu veux, du moment que ce n’est pas régulier. T’es pas alcoolo maman, t’inquiète pas. » « Ca n’est pas régulier chérie, rassure-toi, et puis vu le mal de crâne que je me traine, ça n’est pas prêt de recommencer… Je crois que je n’ai pas ressenti ça depuis la fac. » Je ris pour moi-même, je me sens ridicule. Mais j’en reviens à elle, c’est plus facile de parler de ses problèmes plutôt que des miens. Oui, je fuis ! « Et si tu venais passer quelques jours à la maison ma puce ? Parles-en avec Mattéo. Mais ça me ferait plaisir de t’avoir à la maison. » Pas que ça la dépayse, elle n’a que le portillon à traverser, mais tout de même ! Je ne sais pas ce qui se passe avec son homme, j’espère simplement que ça pourra s’arranger, j’adore cet homme mais s’il ne la rend plus heureuse… Je serais toujours du côté de ma fille.
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MessageSujet: Re: what's up ? (ellen)   what's up ? (ellen) EmptyJeu 22 Juin - 11:04


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« Oh, ça c’est un autre problème mon ange. Tu ne l’aimes plus ? Ce n’est plus comme au début ? » Je baisse un peu les yeux, honteuse. C’est vrai qu’avec Matteo rien n’est parfait en ce moment, nous sommes loin du début, et j’ai l’impression que cette vie monotone ne me convient plus. J’ai besoin de voyager, d’être libre, et de ne plus être emprisonnée à cause d’une alliance. « Si je l’aime, bien sûr que je l’aime maman. C’est juste que je n’ai pas envie de continuer cette vie pendant dix ans, c’est trop… monotone. J’ai besoin de bouger maman, j’ai besoin d’être libre et… » Je baisse les yeux. « Il veut des enfants. » Je soupire un peu, et nous commençons un autre sujet, heureusement pour moi. De toute façon, je préfère parler de ma mère, c’est bien moins pénible que mon couple. « J’ai sans doute un peu abusé du rosé, mais tu connais les filles, une chose en entrainant une autre… » Je ris un peu en hochant la tête, et je lui demande de prendre soin d’elle, de ne pas faire de bêtises. « Que… qu’est-ce-que tu entends par bêtise ? » Je fronce les sourcils. « Rien enfin je ne sais pas, mais ne joue pas trop à l’adolescente quand même ! » Je lui souris un peu et pose ma main sur la sienne, pour la rassurer. Je sais que ma mère saura prendre soin d’elle, c’est vrai, mais je ne veux pas qu’elle devienne alcoolique non plus, ce serait bien trop horrible. Je sais que mon père adoptif l’a trompé avec une jeune, qu’elle est blessée, son mariage vient d’être foutu en l’air et c’est totalement normal. Mais je ne veux pas qu’elle se laisse trop aller non plus, elle doit montrer à mon père qu’elle est forte, plus forte que lui. Qu’elle au moins, elle ne se laisse pas aller dans les bras de la première venue. « Ca n’est pas régulier chérie, rassure-toi, et puis vu le mal de crâne que je me traine, ça n’est pas prêt de recommencer… Je crois que je n’ai pas ressenti ça depuis la fac. » Je la regarde en riant un peu, et pose ma main sur son épaule. « La prochaine fois, tu m’appelles quand même ! Depuis la fac, ah ouais, à ce point. » Je lui fais un clin d’oeil, je la taquine et elle le sait très bien. Nous avons une complicité énorme elle et moi, et j’ai parfois un peu trop l’impression de la considérer comme une amie, c’est assez étrange. « Une cuite au rosé, il n’y a que toi qui peut faire ça quand même ! » Je ris un peu, et elle ne tarde pas à reprendre la parole. « Et si tu venais passer quelques jours à la maison ma puce ? Parles-en avec Mattéo. Mais ça me ferait plaisir de t’avoir à la maison. »  Je fronce un peu les sourcils et regarde ailleurs pour réfléchir. Ma mère est ma voisine, ce n’est pas comme si j’avais des kilomètres à parcourir, et puis si mon mari a besoin de moi, je serais là si il faut. Juste à côté, comme une ado qui franchit la barrière pour s’enfuir avec la personne qu’elle aime. Je regarde ma mère en souriant, je ne vais même pas en parler avec Matteo, ça ne servira à rien. C’est ma mère, et si j’ai envie de passer quelques jours avec elle, c’est mon droit et il n’a pas son mot à dire. « Oui, c’est une bonne idée, ça nous fera du bien à toutes les deux. » Je lui souris et je la prend contre moi, pour lui faire un énorme câlin comme j’aime lui en faire. Et ce n’est pas offert à tous le monde, croyez moi. « Matteo ne dira rien, il sait très bien que tu passes en priorité, t’es ma maman quand même. » Et ça, ces mots qui sortent de ma bouche, signifient beaucoup. J’ai été adopté très tard et pourtant, j’ai l’impression d’avoir grandi avec cette femme. De la connaître depuis toujours. D’être sa fille, bien plus que sur les papiers. Et ça, c’est le plus beau que j’ai à ressentir.
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Ellen Hamilton

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MessageSujet: Re: what's up ? (ellen)   what's up ? (ellen) EmptyJeu 29 Juin - 19:31


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« Si je l’aime, bien sûr que je l’aime maman. C’est juste que je n’ai pas envie de continuer cette vie pendant dix ans, c’est trop… monotone. J’ai besoin de bouger maman, j’ai besoin d’être libre et… » Et elle est en pleine remise en question, elle a simplement la trouille, et je peux le comprendre, seulement elle n’a pas besoin de se mettre à flipper comme ça, elle est encore maîtresse du reste de sa vie, c’est à elle de décider. « Il veut des enfants. » « Oh et toi non. Moi qui pensais que tu serais la première à me faire des petits enfants… » Parce que si je compte sur mon fils et ses conquêtes d’un soir, je risque d’attendre un moment ! Je ne sais pas où il passe ses soirées ou ses journées, mais j’ai dû me rendre à l’évidence du fait que ce soit un homme et qu’il ne me demandera jamais la permission pour faire quoi que ce soit, alors oui, il fait bien ce qu’il veut ! « Rien enfin je ne sais pas, mais ne joue pas trop à l’adolescente quand même ! » « Ce n’est pas à ça que sers le divorce ? » Je suis sincère, après tout mon mari s’éclate, pourquoi pas moi ? Ex-Mari, c’est vrai. Mais ça a été mon mari toute ma vie, alors j’ai bien encore le droit de profiter de ça, et de ce titre, non ? « La prochaine fois, tu m’appelles quand même ! Depuis la fac, ah ouais, à ce point. » « La fac est loin, je le sais, ça n’est pas une raison pour en rajouter une couche petite teigne ! » Je l’embrasse sur la tête, ça me fait rire au fond, et nous avons une complicité hors pairs, et c’est tout ce qui me tenait à cœur pour ma relation avec ma fille. Elle a été adoptée tard, mais je n’ai jamais voulu qu’elle se sente en trop ou non rattachée à cette famille, elle a fini par en faire partie au même titre que mon propre fils, même s’il a encore beaucoup de mal avec ça.

Je lui propose de venir passer une semaine à la maison, je sais que ça va lui faire du bien, elle est juste à côté mais l’idée est bien d’en prendre soin, comme quand elle était ado. Je faisais beaucoup de choses pour les infantiliser, à savoir qu’à plus de 20 ans je faisais encore le petit déjeuner et les tartines de mon fils, si si ! Mais je le voulais, ça me permettait de les garder enfants encore un peu. « Matteo ne dira rien, il sait très bien que tu passes en priorité, t’es ma maman quand même. » « Oh ma chérie… » Elle ne sait pas à quel point ses propos peuvent me toucher. Je me lève pour l’embrasser sur la tête et en profiter pour débarrasser les assiettes. « Un dessert mon cœur. Et un peu de rosé, si ça peut t’éviter de déprimer. Pourquoi tu ne me dis pas le vrai fond du problème avec Mattéo ? Ta vie n’est pas exactement celle que tu voulais ? Ou c’est son désir d’enfants qui te fait peur… » C’est une enfant adoptée, bien sûr que la fuite en avant ou l’évolution lui fait peur. Et j’ai toujours été rassurante en ce sens, bien que ça ne puisse pas suffire à moi toute seule.
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MessageSujet: Re: what's up ? (ellen)   what's up ? (ellen) EmptyJeu 6 Juil - 22:34


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« Oh et toi non. Moi qui pensais que tu serais la première à me faire des petits enfants… » Je baisse un peu la tête, honteuse. Oui, je veux des enfants, mais pas maintenant et surtout… pas avec lui. Je ne sais pas mais je ne me vois pas mère avec lui, il y a un truc qui cloche et de toute façon, j’ai peur d’être mère. J’ai grandi sans mère, et même si Ellen est devenue ma maman plus tard, le fait est que je n’ai pour ainsi dire quasiment jamais eu de figure maternelle. Nous changeons rapidement de sujet, et nous nous concentrons sur ma mère et ses beuveries amusées. Je lui demande de ne pas trop jouer à l’adolescente, mais surtout, qu’elle m’appelle la prochaine fois qu’elle veut faire la fête. Je me moque d’elle quand elle parle de la fac, et je ris. « La fac est loin, je le sais, ça n’est pas une raison pour en rajouter une couche petite teigne ! » Je ris de plus belle, et elle m’embrasse sur la tête tandis que je la prend un peu contre moi pour lui faire un énorme câlin, comme j’aime lui en faire. J’en ai besoin en ce moment, plus que d’habitude et je ne sais pas pourquoi. Peut-être parce que la quinzième année de mon adoption approche, c’est possible. Nous restons l’une contre l’autre pendant quelques minutes, et quand nous nous quittons, ma mère me propose de venir passer une semaine à la maison. Je ne réfléchis pas longtemps avant de lui avouer que mon mari ne dira rien car il sait que ma mère passe en priorité. « Oh ma chérie… » Je lui souris un peu, et quand elle embrasse ma tempe, je ferme un peu les yeux en souriant comme une enfant, avant de me lever pour l’aider à débarrasser la table. « Un dessert mon cœur. Et un peu de rosé, si ça peut t’éviter de déprimer. Pourquoi tu ne me dis pas le vrai fond du problème avec Mattéo ? Ta vie n’est pas exactement celle que tu voulais ? Ou c’est son désir d’enfants qui te fait peur… » Je baisse un peu les yeux, et je m’arrête à la table de bar de la cuisine pour ne pas tomber à cause d’un vertige. Comprendre que notre mariage est un raté, un échec, et que la fin risque de sonner bientôt n’est jamais facile, et je crois que je ne me sens pas forcément très bien. Je m’assoie au tabouret du bar et prend ma tête dans mes mains en lâchant quelques larmes. « Je m’en fiche des enfants, moi aussi je veux des enfants mais… » Je déglutis et je relève la tête vers elle. « Maman, mon mariage est foutu j’arrive plus à… à le désirer, il n’y a plus cette étincelle quand je l’embrasse et… » Je baisse à nouveau les yeux. « Je ne l’aime plus comme avant, il n’accepte pas ma vie professionnelle, il n’aime pas mes absences mais il n’aime pas voyager, il veut qu’on quitte Québec et moi j’veux pas. » Je déglutis à nouveau. « En plus, il m’a annoncé il y a quelques jours qu’il avait une soeur alors qu’il m’a dit quand je l’ai rencontré qu’il n’avait pas de famille maman ! » Je me lève pour partir me blottir contre ma mère, et nous restons là, pendant plusieurs minutes. Au bout du compte, nous terminons de débarrasser la table tout en discutant, et une fois fait, je rassemble quelques affaires avant de la raccompagner chez elle.

FIN
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